Il peut paraitre paradoxal de comparer un pays à une boutique en ligne. Le procédé est certes pas le même mais des similitudes existent et me paraissent fondamentales dans un monde unipolaire. Une boutique en ligne est différente d’un pays dans la mesure où on pense que tout n’est pas à vendre. Si on se donne un peu de réflexion pour comprendre que le monde a changé et rien n’est décidé pour soi-même, l’évidence sautera aux yeux de tout le monde que les multinationaux ont mis la main sur les Etats et par conséquent « tout est à vendre ».

Pour comprendre il faut se mettre dans la peau d’un webmarketeur d’un site marchand. Ramener des visites sur le site c’est chouchouté des clients potentiels. Les clients viennent des moteurs de recherches, des annuaires, des réseaux sociaux et des sites qui partagent des liens sans oublier que la liste suit une courbe exponentielle tous les jours. Puisque nous sommes dans une e-boutique il y a les produits qu’on vende. Il faut les mettre en valeur pour faire la différence des autres qui font pratiquement pareil.
C’est par là que la concurrence peut chuter une courbe si celui qui a la charge n’a pas le niveau requis pour affronter ses concurrents directs qui ne lui feront pas cadeau. Les concurrents squattent les comparateurs de prix tous les jours et améliorent leurs offres afin de ramener le maximum de clients chez eux. La moindre erreur technique et commerciale risque d’être fatale. C’est pourquoi une veille technologique doit être permanant.
Par analogie celui qui a la charge d’un pays doit avoir le niveau car tous les pays sont en compétition permanant. Ils se jaugent et se flinguent et font presque la même chose que les webmarketeurs. Pour redresser leurs économies, réduire les inégalités et le déficit budgétaire ils ont l’austérité tellement décrié par les uns et les organisations internationales qui en demande encore des efforts.
Ici donc, on ne parlera pas de moteur de recherche ni des comparateurs de prix mais des structures de l’ONU, de la Banque Mondial, du FMI, du FAO, et j’en passe. Tous ces institutions analysent à la loupe les pays même si leur diagnostique est parfois décrié par certains ce qui est normal. Les mécanismes proposés pour sortir du marasme économique sont connues de tous les pays. Comme dans le commerce en ligne, des pays s’en sortent plutôt bien et d’autres comme les Comores ne font rien pour améliorer leur situation qui deviennent explosifs au fils des heurs.
Les Comores n’ont jamais copié un model qui a fait ses preuves ailleurs pourtant ce sont des grands voyageurs. Pire notre manière de vivre à l’intérieur fait fuir tout le monde. Imaginons un touriste européen qui veule faire ses vacances dans l’océan indien, s’il choisisse les Comores c’est que « l’enfer est devenu le paradis ». Je laisse le choix à tout le monde de me contrarier s’il y a autre chose que j’ai sciemment oublié.
La comparaison entre le commerce en ligne me parait évident dans la mesure où le numérique a réduit les frontières des Etas sauf les Comores. Aujourd’hui on parle de startup qui s’appuie sur le numérique pour émerger. Il parait que Monsieur Said Mohamed Cheikh a dit que tout ce qui est comorien n’est pas comparable ailleurs. Hélas, il a raison paix à son âme!
Je me demande si nos autorités tout tendance confondue, qui voyage au nez des comoriens regardent un peu plus loin que les fenêtres de leur hôtels. Notre pays est mal noté, mal référencé et mal géré. C’est un pays foutu on peut rien faire !

MAHAMOUDOU Ali
Libre Opinion : Azali a détruit la République – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
La Justice aux Comores est carrément détruite – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.