1. Ces gisements de phosphate, un don divin pour ce minuscule pays, se mélangeait depuis des millénaires avec le caca des oiseaux migrateurs traversant cette zone. Cela avait enrichi le minerai d’une autre denrée naturelle spécifique. Avec l’exploitation industrielle massive, ces oiseaux ont disparu ou ont emprunté un autre chemin
2. Lorsque l’Australie s’est impliquée dans l’exploitation, de grands bâtiments ont été construits aussi en Australie, invitant ainsi des habitants de Nauru à émigrer pour aller s’y installer, percevant une rente à vie, en échange des terres. Bon nombre d’entre eux devinrent des oisifs, simples consommateurs, obèses, sans formation ni travail. Or cette rente n’était pas transmissible par héritage. Avec la fin de l’exploitation du minerai sur leur terre, ils devinrent des « immigrés pauvres et indésirables ».
Désormais, ce sont des cabinets d’avocats américains qui ont pris en charge cette affaire scandaleuse d’une histoire de passage de la richesse nationale d’une population jeune et insouciante à la pauvreté collective d’un peuple en proie aux maladies.
Lorsque, un jour, je suis passé par l’aéroport délabré de Douala (Cameroun, pays africain pétrolier), cette histoire de Nauru me traversa la tête, notamment avec ces jeunes camerounais qui meurent, presque chaque jour, dans les accidents de mototaxis roulant à vive allure et sans aucun respect du code de la route (parfois avec l’abus d’alcool) . En effet, depuis qu’une entreprise Chinoise y a installé une usine d’assemblage de motos, celles-ci sont à la portée de main et du portefeuille…
Fort heureusement, la démographie permet à la population de se renouveler rapidement. Mais, les conflits sont là entre ethnies et entre francophones et anglophones. Avec un président de plus de 80 ans, en place depuis des décennies…
À réfléchir avec nos yeux, nos oreilles, nos mains et nos rêves rivés vers le pétrole et le gaz dans nos eaux territoriales.
source : Brut nature FR
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