Ce 20 Juin 2020, pendant que malheureusement la Résistance-Diaspora contre la dictature aux Comores va afficher ses divisions post-madjlis, plus de 6 mois après l’événement (et une pandémie mondiale au milieu !), Soly, Fatima et autres proches et amis de l’écrivain Salim Hatubou (Allah Yarhamhu) organisent une commémoration retardée par rapport à la date du 1er Avril, justement en raison du covid 19.
Qu’il me soit permis de saisir cette triste occasion pour rappeler que l’ami Salim fut, pour moi, tout simplement « le meilleur d’entre nous » ! Avec une quarantaine de publications dont l’une des traduite et étudiée à Tokyo et l’autre au Brésil, notre cher tôt disparu fut le socle des amitiés marseillaises, par-delà les divergences politiques.

En effet, bien qu’il m’interpela publiquement, lors des « Escales Littéraires » qu’il organisa dans l’archipel, pour que je consacre moins de temps à la vie politique afin de retourner à « Encres du Sud » (notre association qui édita ma première version de « Omar la Baraka »), l’écrivain-conteur partageait entièrement mes encouragements pour les franco-comoriens à prendre part activement aux élections, peu importe leurs options, à l’exception de l’extrême-droite. En effet, l’assassinat d’Ibrahim Ali, ce jeune rappeur du groupe B-Vice du quartier de la Savine (où je résidais à l’époque), nous a conduit depuis à un combat implacable contre la « lepenisation des esprits…
Dans cette optique, contrairement à ceux qui voudraient transposer dans la diaspora les pratiques de la dictature aux Comores, utilisant même des fake news et des faux comptes pour dénigrer sur les réseaux sociaux tous ceux qui ne réagissent pas positivement à l’applaudimètre en faveur de « l’imam autoproclamé », avec marehemu, on savait privilégier les amitiés dans le respect des différences qui nous enrichissent (et parfois même des différents).

C’est en ce sens que je garde ma vieille amitié pour le Député Said Ahamada (LREM) ou le talentueux multicartes professionnelles Ben Amir qui se refusa longtemps à la politique avant de s’engager actuellement auprès de la Sénatrice Samia Ghali, avec laquelle j’ai eu à collaborer pour une campagne dans le 15-16e arrondissement.
Aujourd’hui, même si pour le champ politique français, je suis personnellement plus proche des écologistes, je ne peux que féliciter et encourager tous les franco-comoriens à la Réunion, en région PACA, en Île de France et ailleurs qui s’engagent dans la vie politique pour influer positivement au sein de la République, dans l’apprentissage citoyen du vivre-ensemble, contre l’intolérance, le racisme, la xénophobie et l’extrémisme de tout bord.
Bon vent à toutes et à tous, espérant que le Réseau des Élus Français d’Origine Comorienne parviendra à se hisser aussi à la pointe du combat pour l’implantation et la consolidation d’institutions républicaines suffisamment fortes pour rétablir et pérenniser la démocratie pluraliste dans notre archipel des Comores. Sachant qu’il n’y a jamais de transfert de technologies, de compétences et de financements, sans l’accompagnement des idéaux qui en déterminent la vision et la finalité.
Soilih Mohamed Soilih
Lire aussi :
https://www.habarizacomores.com/2014/05/soilih-mohamed-soilih-dit-sms-bien.html
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.