Les villageois appliquent une peine collective à une victime d’abus sexuelle.

D’abord je n’ai pas voulu y croire malgré les nombreuses publications : textes, photos et vidéos.
L’histoire ? Un gamin de 12 ans avoue à ses parents avoir subi, avec d’autres mômes plus et moins âgés que lui, une agression sexuelle. Il désigne l’agresseur présumé. Les parents décident de porter l’affaire devant la justice, chose rare dans ce pays où l’ omerta régnait en la matière jusqu’à ces dernières années. Une instruction est en cours. L’accusé est entendu mais laissé en liberté. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire si l’on peut dire.

Mais voilà, visiblement l’attitude de la plaignante, oui oui, l’attitude de la maman du jeune garçon déplaît, déplaît aux notables du village qui ont décidé de bannir et d’expulser la famille hors du village, décision immédiatement exécutée ! Sans que personne (à ma connaissance et pour l’instant) dans ce village ne se soit publiquement opposé à cette décision dégueulasse et indigne!

Où sont les putains de services de protection de l’enfance ? Où est ce putain de machin de défense des Droits de l’Homme? À quoi servent tous ces putains d’ateliers, de séminaires, de tables-rondes, de journée de… régulièrement organisés dans ce pays et qui portent sur la lutte contre les agressions et pour la protection de nos enfants?

Comment la justice peut elle laisser une victime (même présumée) de 12 ans subir une condamnation aussi lourde qu’abjecte, et avec lui toute sa famille. ( je présente mes excuses aux putains, vous n’êtes pas visées esheleye).

Ahamada Papa