Cher·e camarade,
Le 1er tour de la présidentielle s’est soldé pour notre Parti et notre candidate par une défaite historique. Pour la gauche, c’est une absence du second tour pour la troisième fois depuis 2002. Nous devons ouvrir les yeux et entendre ce que les Français nous disent. Il nous revient d’apprendre de nos échecs et de nous préparer à notre renaissance autour de ruptures, dans nos comportements, dans nos organisations, dans nos propositions. Nous y reviendrons. À cette étape, nous devons prendre nos responsabilités dans ce second tour.
Le second tour de l’élection ressemble à une réédition du duel de 2017. Mais chacun l’a compris, cette fois, le risque de voir l’extrême droite arriver au pouvoir n’est plus un pronostic aventureux. Quel rejet, celui du président sortant ou de la leader du RN finira par s’imposer ? Nous collectons toutes et tous des témoignages de sympathisants, d’électeurs qui refusent de choisir « entre la peste et le choléra ». Si nous pouvons comprendre la colère qui s’exprime, aucun d’entre nous ne saurait pourtant établir une équivalence entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
C’est pourquoi, fidèles à nos valeurs, Anne Hidalgo comme moi-même avons appelé dès dimanche soir à battre l’extrême droite en votant pour Emmanuel Macron.
Le Rassemblement national a beau bouger, il ne change pas. Son logiciel reste identitaire, xénophobe, populiste et anti-européen. Nous sommes pour notre part profondément attachés à la démocratie, à l’héritage de l’universalisme des Lumières et à notre devise républicaine – Liberté, Égalité, Fraternité. Tout nous sépare. Ne jouons pas avec le feu.
La stratégie « soft » de la candidate RN masque en vérité un projet « choc » : coup de force institutionnel pour imposer la préférence nationale, frexit caché pour sortir de l’Union européenne, redéfinition de nos alliances stratégiques au profit de dictatures, décisions dangereuses pour notre défense extérieure… La seule promesse de l’extrême droite, c’est le chaos !
Les exemples à l’étranger nous le montrent. Avec l’extrême droite, c’est toujours la même histoire : instrumentalisation des colères, réduction des libertés individuelles et collectives (peine de mort), recul des droits pour les femmes (IVG notamment), fin des politiques de lutte contre les discriminations, suppression des aides aux associations humanitaires, rétablissement de la censure dans la culture, conflits d’intérêts… Nous ne voulons pas cela pour notre pays.
Le 24 avril, on sauve la République, on ne choisit pas un programme. Le 12 juin, on choisira une majorité pour éviter la retraite à 65 ans, la culpabilisation des allocataires du RSA, la privatisation rampante de l’école publique et l’abandon des services publics : En juin, nous ferons obstacle au projet d’Emmanuel Macron !
Ce qui est en jeu entre les deux tours, c’est l’essentiel, c’est notre idée de la France et notre manière de faire nation. C’est pourquoi, avant de repartir en campagne pour les législatives, je compte sur toi pour relayer auprès de tes proches et sur les réseaux sociaux la campagne d’affiches du Parti (pièces jointes) pour faire barrage à l’extrême droite en votant « Macron » le 24 avril prochain.
Amitiés socialistes,
Olivier Faure
Premier secrétaire
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