Un drame de plus vient, malheureusement, d’allonger la liste macabre des vies emportées dans la prime jeunesse, en mer méditerranée comme sur le bras de mer entre l’île d’Anjouan et celle de Mayotte, ayant englouti des dizaines de milliers de nos forces vives. Qu’Allah Veuille bien leur accorder Son infinie Miséricorde et l’étendre aux familles endeuillées et ainsi plongées dans cette profonde double peine. Celle des êtres chers disparus et des espoirs définitivement évanouis.

Peine évidemment partagée, à chaque fois, par tout esprit humaniste et par des populations qui ne sauraient comprendre que des autorités jugent opportunes d’indexer les proches. Au lieu d’oser s’interroger sur l’évolution d’une situation devenue si cruellement insupportable qui induit une telle désespérance et conduit consciemment ou non à de telles tragédies aussi coûteuses en vies humaines qu’en maigres ressources financières.
Ce, à un moment où l’on prétend inviter la Nation à une communion par un dialogue portant sur l’organisation d’un chantier…. électoral pour lequel, la fraude serait sanctifiée par les interprétations fallacieuses d’un imam éhonté !
Autant déduire que, décidemment, entre ceux d’en haut et ceux d’en bas, le fossé ne cesse de s’élargir, tant en termes de préoccupations quotidiennes que de projections du devenir. Comme si, sourds devant les cris de détresse et aveuglés par des semblants de fauteuils dans des bureaux si mal entretenus et ne générant que l’anarchie et les misères qui tenaillent un quotidien masqué par des traditions monétarisées et supportées par une diaspora essoufflée, ainsi que les injustices et les incapacités à y faire face, les détenteurs de l’appareil d’État ne pourraient puiser en eux-mêmes que des accusations, incantations et auto-glorifications de mauvais aloi.
Comme si, la gouvernance ne consiste qu’à user et abuser des ressources obtenues à l’arraché, par une fiscalité étouffante, dans des voyages budgetivores pour le plaisir d’une image sur des réseaux sociaux. Pour espérer ensuite se légitimer, en dilapidant les deniers publics, à travers une campagne incessante menant à l’immersion par la répression et la corruption érigées en alpha et oméga du développement. Bien de milliards au service de la parlotte, lesquels auraient pu provoquer tout autant de vibrants applaudimètres sur le
l’illusoire slogan « un jeune, un emploi » en contribuant à moins de délestages, à des chantiers d’insertion par la rénovation d’écoles et de dispensaires à défaut du pharaonique centre hospitalier. Ou encore le réaménagement de marchés, ne serait-ce que pour la gestion des déchets, un peu de peinture sur les murs des aéroports secondaires, quelques véhicules pour la lutte contre les incendies et même la réhabilitation-humanisation des prisons pour que les délinquants en tenues officielles puissent y entasser davantage le menu fretin de la criminalité avec les opposants et tout récalcitrant.
Pardieu ! Ne rajoutons donc point l’indécence à l’irresponsabilité !
Après tout, le monologue entre partisans enthousiastes et dissidents préfabriqués pourrait toujours bien se clore par un cocktail dinatoire, sans nullement éprouver le besoin d’imaginer un mémorial à tant de victimes de cimetières marins. Il suffira alors de murmurer inna lillah wa inna ilayh rajiouna et continuer à danser au son de « vive l’Emergence » !
Soilih M.Soilihi
Président du Mouvement Démocratique Alternatif pour l’innovation et l’Ecologie-MDAIE
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.