QUATRE ANNEES D’INCÉRATION INJUSTE ET FEROCE DU PRÉSIDENT AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI
Mesdames & Messieurs
Assalam anlékum wa rahamatu lwahu wabarakatuhu
Watukufu wazalindro !
Aujourd’hui, nous sommes le 18 mai 2022. La 4ème année, jour pour jour depuis que Monsieur Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est mis en garde à vue, donc sans jugement aucun, par Azali Assoumani, le « magistrat suprême » et son gouvernement des Comores.

Mesdames & Messieurs, depuis cette date, à cause de cette tragique et funeste injustice, nous sommes plusieurs milliers d’hommes et de femmes, vent debout, nous réunissant épisodiquement ou régulièrement et manifestant aux Comores et en France particulièrement pour dénoncer cette barbarie d’injustice exercée particulièrement contre Sambi et à travers lui, contre des hommes et des femmes punis, enfermés, torturés arbitrairement dans notre pays par un pouvoir dictatorial. C’est donc, Mesdames & Messieurs, à cause de ce déni de justice du régime de Moroni, qui se perpétue sans rides que nous sommes encore à nous battre et pour rendre hommage à cet homme Sambi, à ces 85 autres patriotes injustement incarcérés les conditions inhumaines des prisons comoriennes.
Nous rendons hommage aux nombreux victimes tombées en martyrs sous les balles de la barbarie d’Azali Assoumani et qui ont pour noms :
- Fayçoil Abdou Salam
- Moutu
- Nasser
- Gazon
- Hakim dit Bapalé.
- Etc…
Mais qui est Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI, la tête de liste de cette série de la tragédie Azali ?
Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI est avant tout un homme, père de famille, un professeur religieux, un imam et enfin, un haut responsable politique, ancien Président de l’Union des Comores de 2006 à 2011.
L’homme, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est né le 5 juin 1958 à Mutsamudu (Anjouan, en Union des Comores)., (Il est surnommé « l’Ayatollah ») pour son immense connaissance islamique et sa culture musulmane qu’il dispensait partout aux Comores dans les lieux de cultes et dans les médias audiovisuels qui l’ont fait connaître à travers le pays et rendu le plus populaire de ses pairs.
1. Sambi, le Père de famille.
Sambi est le père de 7 enfants.
2. Le théologien, entrepreneur
Ajoutons à ces deux traits de l’homme, son activité économique d’entrepreneur industriel et commercial avec son épouse dans le secteur de la literie, de la parfumerie et de l’embouteillement d’eau minérale des activités qui emploie de nombreux comoriens.
3. Son avènement d’homme politique.
Il sera connu comme homme politique à partir de 1996, lorsqu’il fut élu député à l’Assemblée nationale des Comores où il a occupé les fonctions de Président de la Commission des lois de 1996 à 1997. il était un membre fondateur du Front national pour la justice (FNJ). De là, il va poursuivre son ascension politique culminée par son audace à se présenter candidat indépendant à l’élection présidentielle en mars 2006 pour.la tournante d’Anjouan. Il s’est opposé à 12 autres challengers, il remporte l’élection présidentielle avec 58,02 % des voix.
Il prend ses fonctions de président de l’Union des Comores le 26 mai 2006.
4. L’homme d’actions, responsable politique au Zénith du pouvoir.
Sambi entreprend une politique de reformes hardies tant sur le plan juridique, économique, financière et sociale.
Il va combattre la corruption, reformer les institutions, lancer de nombreux projets et chantiers de développement créateurs d’emplois et de construire d’infrastructures.
Citons ici quelques unes de ses réalisations phares comme :
- amélioration du réseau électrique
- renforcement et augmentation du volume de production électrique avec 8 groupes électrogènes dont 6 de 1500 kw
- livraison de 60 conteneurs de matériels pour l’aménagement et amélioration du réseau d’adduction d’eau courante
- construction de l’hôpital de référence de bambao Mtsanga
- construction de résidences présidentielles dans chaque île
- construction de la bibliothèque et des résidences universitaires de Mvouni et Patsy, de la faculté Imam Chafioun
- ouverture de deux nouvelles banques privées : BFC ET EXIM-BANK
- construction de la salle de spectacles de 1200 sièges
- construction du stade de Hombo
- 3,3 millions de dollars pour la construction de l’hôpital El-Maarouf
- enrobage des principales rues de Moroni et Mutsamudu
- investissement de 12 milliards pour la connexion des Comores par la fibre optique marine du câble Eassy
- recherches et trouvailles avec signature d’un contrat d’exploration sous-marine de pétrole et de gaz ;
5. Une offensive et la percée diplomatique sans précédent
A peine arrivé aux manettes du pouvoir, Sambi part à la conquête de l’amitié des puissants du monde particulièrement ceux des pays du Golf, du continent africain et de la sous-région de l’Océan indien. Cette ouverture a vu l’arrivée de nombreux investisseurs pour prospecter et proposer des grands projets économiques touristiques, agricoles, immobiliers, maritimes, infrastructurels et industriels, etc. Certains avaient été démarrés.
Il proteste contre la France à l’ONU en septembre 2010 pour avoir accordé le statut de département à l’île de Mayotte, en violation du droit international qui reconnait Mayotte comme étant un territoire comorien.
En effet, selon les autorités de l’Union des Comores, Mayotte est une île comorienne. A la France, il fait une proposition de sortie de crise par le principe de « un pays, deux administrations » qui laisserait aux Français la possibilité de gérer l’île pour une période de 50 à100 ans.
6. Pour les reformes institutionnelles.
Après une conférence inter-comorienne, Sambi a convoqué les électeurs comoriens pour un référendum constitutionnel le 17 mai 2009, approuvé par 93 % des votants. Cette nouvelle Constitution renforce les pouvoirs du Président de l’Union, ceux des Présidents îles devenant des « gouverneurs » avec une plus large autonomie, les Assemblées des îles des « conseils » et les députés des îles des « conseillers ». Le mandat du Président Sambi ainsi que ceux des gouverneurs prendront fin au même moment, conformément à l’harmonisation des élections issue dans la nouvelle Constitution. En effet, sous le calendrier de l’ancienne Constitution, l’Union des Comores était condamnée à organiser des élections chaque année.
Son mandat devrait expirer le 26 mai 2010 mais la Cour constitutionnelle, qui avait annulé la prorogation de son mandat, décrète son maintien au poste de président de l’Union, avec des pouvoirs limités, en attendant la nouvelle élection présidentielle.
Son successeur Ikililou Dhoinine, qui était son vice-président depuis 2006, est élu le 26 décembre 2010 et lui succède effectivement le 26 mai 2011. Toujours dans le cadre de la présidence tournante entre les îles, il est le premier président originaire de Mohéli. Il a bénéfice de l’appui total de Sambi mais Ikililou comme d’autres hommes politiques comme Azali et les gouverneurs qu’il a hissé au firmament du pouvoir ; tous, excepté Dr Abdou Salam l’ont trahi voire poignardé au dos.
L’exemple le plus illustratif reste celle du sanguinaire dictateur Azali Assoumani qui est ce moment même à la tâche sordide.
Mais tirant les leçons de son expérience de 5 ans de gouvernance, en 2013, A A M Sambi avec des amis et collaborateurs politique dont Dr Salami, gouverneur d’Anjouan incarcéré depuis bientôt deux ans, il fonde le parti Juwa qui devient, en quelques au bout de trois années seulement, le plus grand parti politique de l’Union des Comores, tête de pont de l’opposition au pouvoir dictatorial d’Azali Assoumani.
7. Sambi, victime de sa popularité.
A l’élection présidentielle de 2016, Sambi soutient officiellement Fahmi Saïd Ibrahim, leader du Parti pour l’Entente comorienne (PEC). Au deuxième tour de l’élection, sans engager le Juwa, l’ancien Raïs appelle ses amis et proches à soutenir Azali Assoumani qui fut élu grâce à l’implication totale de Sambi et de ses amis à sa candidature. Passé un an de pouvoir Azali, Sambi critique le projet de référendum du président Azali Assoumani, qui prévoit de réviser la Constitution et suspendre la Cour constitutionnelle par un simple décret. De retour de France, en mai 2018, Sambi est accueilli triomphalement par des centaines de milliers de Comoriens. Quelques jours après son retour, à une sortie de la prière de vendredi, où il fut massivement et vivement acclamé par les fidèles, sous prétexte qu’il menaçait l’ordre public, Ahmed Abdallah Sambi est mis aux arrêts. Il sera placé en résidence surveillée le18 mai 2018. Puis, la 1ère raison évoquée muera en détournement de fonds publics issus de la loi de citoyenneté économique votée en 2008, l’ancien président, sera placé en détention provisoire depuis le 20 août 2018 à ce jour dans sa résidence de Voidjou transformée en prison annexe.
Cela fait donc quatre ans qu’il est écroué sans aucun jugement. Il est coupé de sa famille et de ses proches parents qui n’ont jamais été autorisés à lui rendre visite. Sa santé est très préoccupante, à tel point que face à sa dégradation constante le procureur de la République avait autorisé l’an dernier, ar ordonnance à ce qu’il puisse partir pour être soigné à l’extérieur. Mais le juge suprême, Azali a dit niet.
On nous parle depuis une semaine d’un procès pour ce mois de mais. Rien ne nous empêche de prier et de rêver. Prions, rêvons mais agissons pour que cela tienne cette fois-ci. Des promesses de ce procès, le gouvernement Azali en a fixé des dates jamais respectées.
8. Sambi, l’espoir du peuple qui fait peur.
Quatre ans derrières les barreaux, Ahmed Abdallah Sambi hante Azali et son gouvernement. Un fait incontestable reste sa popularité grandissante et écrasante de Sambi dans la population comorienne, que ce soit aux Comores ou dans la diaspora. Cela inquiète et fait peur au pouvoir. Les Comoriens, à plus de 90 % sont de plus en plus convaincus de l’innocence de l’ancien Raïs maintenu en prison pour représailles politiques. Dans le chaos économique et social dans lequel est plongé le peuple comorien, accablé de répression et d’atteinte de sa plus simple expression devenue un motif d’emprisonnement systématique. Son seul espoir reste la libération de Sambi dont il garde un réel souvenir de bonne gouvernance.
Nous devons alors rester vigilants, déterminés, combatifs et actifs pour ce nième procès annoncé par le pouvoir et ainsi arracher Sambi ce jour là des mains ensanglantées d’Azali.
Mhoumadi Sidi IBRAHIMA
Manifestation devant le siège de l’UNESCO à Paris – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
Manifestation devant le siège de l’UNESCO à Paris – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
Massacre de l’AND à MBENI – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.