En ce jour de l’Ide El Fitr 1442, j’exhorte Allah le tout puissant à accepter nos prières de ce mois béni de ramadan dont nous fêtons aujourd’hui la fin en France et demain pour les Comores. C’est pour moi un moment de grande émotion, car après deux années de combat, enfin la Diaspora qui est en première ligne, et nos compatriotes de l’intérieur, commencent à apercevoir le bout du tunnel.

Aujourd’hui, Azali est rejeté par tous nos partenaires en développement, à commencer par la France et l’Union Européenne, emboitées les pas, par les États-Unis, alors que l’Union Africaine n’est pas en laisse et que le monde arabe lui tourne le dos. Le sommet des 17 et 18 mai prochain à Paris et le rapport sur les droits de l’homme de l’Union africaine comme celui des États Unis, sont les belles illustrations de ce constat.
Quarante-cinq ans se sont passés et le bilan de notre indépendance n’est pas satisfaisant. C’est pourquoi, j’invite tous les acteurs de la politique comorienne à réfléchir sur les moyens de sortie de crises équitables tenant de l’expérience antérieure, tels : les accords de juin 1973, la loi française du 31 mai 1975, qui ratifiait le referendum comorien du 22 décembre 1974, les trois conférences nationales tenues successivement en 1989, en 1992 et 2001, pour dégager une méthodologie devant permettre de désigner de dignes représentants à une nouvelle et dernière conférence nationale.
J’exhorte l’ensemble de la classe politique à adhérer à l’idée d’un retour à l’ordre constitutionnel et au respect des principes définis par l’accord cadre de Fomboni de 2001. Il est de notre devoir de faire preuve d’imagination pour faire de notre pays un exemple de décentralisation réussie.
Voilà mes chers compatriotes mes vœux pour l’Ide El Fitr de cette année 1442, dans l’espoir de vous retrouver très prochainement dans cet édifice du redressement national. J’exhorte Allah le tout puissant, à accorder à chacun d’entre vous, mes vœux de santé de bonheur, d’espoir et de prospérité et pour notre pays, le retour à une normalité constitutionnelle, à une stabilité politique et à un gouvernement soucieux de l’intérêt national et des intérêts individuels de chaque citoyen.
Vive les Comores libres et prospères
Vive la République.
Paris le 13 mai 2021.
Mohamed Chanfiou Mohamed
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