Mohamed Nasheed a été hospitalisé jeudi soir dans un état stable après avoir échappé à une tentative d’assassinat à Malé, la capitale.

L’ex-président des Maldives et actuel chef du Parlement, Mohamed Nasheed, a été blessé, jeudi 6 mai, par l’explosion d’une bombe dans la capitale Malé, a indiqué l’Agence France-Presse de source officielle. Le dignitaire âgé de 53 ans était sur le point de monter dans sa voiture lorsqu’une bombe dissimulée sur une moto a explosé, selon la même source. « Nasheed a échappé à une tentative d’assassinat », a dit à l’Agence France-Presse par téléphone un responsable gouvernemental. « Il est blessé, mais dans un état stable », a-t-il ajouté. Les forces de l’ordre ont bouclé la zone où l’attaque a eu lieu.
Un membre de la famille, sous le couvert de l’anonymat, a indiqué que l’ancien président souffrait de plusieurs blessures, mais qu’il était conscient et avait communiqué avec les médecins lorsqu’il a été admis à l’hôpital. Un de ses gardes du corps a également été hospitalisé. Actuellement, « il est sous anesthésie. Il a une profonde blessure sur un des bras », a précisé cette source.closevolume_off
La police a confirmé que l’ancien président était blessé et hospitalisé, mais n’a pas donné plus de détails. Une session d’urgence du Parlement a été convoquée à la suite de cet attentat. Avec 330 000 habitants, essentiellement des musulmans sunnites, les Maldives sont connues comme une destination touristique de luxe, mais aussi pour leur constante instabilité politique.
Le premier président démocratiquement élu des Maldives
L’explosion est survenue peu avant l’entrée en vigueur d’un couvre-feu nocturne prévu dans la capitale dans le cadre des restrictions sanitaires pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Ancien prisonnier de conscience, Mohamed Nasheed est devenu le premier président démocratiquement élu des Maldives lors du premier scrutin multipartite en 2008.
Il a été renversé par un coup d’État en 2012 et condamné à 13ans de prison en 2015 pour des accusations de terrorisme, un verdict dénoncé par les organisations des droits de l’homme comme politiquement motivé. Autorisé à sortir de prison pour suivre un traitement médical, Mohamed Nasheed s’est exilé en Grande-Bretagne, mais il a regagné son pays en 2018. Il est ensuite devenu président du Parlement, deuxième plus haute fonction dans la hiérarchie de l’État, après les élections de 2019.
Le Point et AFP
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