L’Union des Comores c’est une République. Je laisse à mes lecteurs de faire un effort pour comprendre la signification d’une République. Autrefois on nous appelait RFIC c’est-à-dire République, Fédérale, Islamique des Comores. La crise séparatiste est passée par là et le Grand Satan en a profité pour nous effacer le mot Islamique qui lui dérangeait.

La constitution de 2001 montre bien que l’Union des Comores est une République. La République désigne un mode de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par des personnes élues. L’exécutif prend sa légitimité directement du peuple. C’est ici que la confusion règne et presque la quasi-totalité des dictatures se prénomment toutes République. Ils rajoutent pour le bavardage « démocratique, populaire ou islamique ». Tout cela c’est pour miroiter encore l’opinion.
Une République se jauge aussi par la complémentarité de distinguer l’exécutif, le judiciaire et le législatif. Ces pouvoirs là doivent être complémentaires et non se condenser pour former une. Le cas des Comores est un exemple à analyser.
Sous Amed Abdallah Abderemane les Comores vivaient sous la dictature. Mais il y avait une petite résistance au point de constater l’importance des partis politiques et l’ambiance des élections. Oui on nous disait : « NARA VOTI WOWANA ». Amed Abdallah Abdérémane mesurait sa popularité sur les législatives et la puissance de ses compagnons. La République avait un peu d’odeur.
Sous Ali Soilihi c’est la révolution. Une dictature assumée avec une vision claire. On peut ne pas être d’accord avec lui mais l’Etat existait et les projets étaient visibles même si c’est à marche forcé. Sous Ali Soilihi on ne parlait pas de démocratie mais de populaire. Je laisse l’histoire s’occuper de l’homme d’Etat que les comoriens aimeraient le ressuscité pour sa vision mais pas sa brutalité.
Sous Said Mohamed Djohar c’est la démocratie proprement dite. Le multipartisme a pris racine. La République fonctionnait du point de vue institutionnel. Le président de l’assemblée avait son pouvoir. Le premier ministre est issu pour la première fois du parti arrivé premier au législative. L’opposition était très visible et les syndicats connus pour leurs revendications. On avait une République à améliorer son train de vie et corriger que démocratie ne veut pas dire anarchie.
Sous Mohamed Taki Abdoulkarim c’est le même modèle en moins de démocratie que Djohar mais avec un peu d’autorité pour garder le point commun à savoir la corruption. La République était là encore avec le fameux équilibre des iles. Il nous a promis « REHEMANI » mais on était à « FALALATSIRA ». C’est même la chanson de l’époque comme aujourd’hui avec l’ « émergence horizon 2030 ».
Sous Azali 1 c’est la décadence par son coup d’Etat. La crise séparatiste perdure et la naissance des « Accords de Fomboni ». Ces accords restent le pire cauchemar d’Azali jusqu’ ‘aujourd’hui. Pourtant la stabilité des ses accords ont été prouvé. La République résista jusqu’au départ d’Azali pour les raison de la « Tournante ». Mais pendant son règne on a vu la naissance de « MDJIDJENGO » ou si vous voulez les « autonomistes ». La d’un point de vue démocratique et institutionnelle, on avait un peu d’équilibre.
Sous Ahmed Abdallah Sambi, premier bénéficier de la « Tournante », les pouvoirs des « autonomistes » ont continué à dégringoler dangereusement. Mais la République résistait au projet institutionnel personnel de Sambi. Il a quand-même pu changer quelques aspects. De mon point de vue personnel de l’existence de la République sous Ahmed Abdallah Sambi reste son différant avec le général Salimou. Ce dernier a envoyé une lettre à la Cours constitutionnelle, au président de l’Assemblé avant de prendre l’opinion à témoin. Dans ce match, je ne voyais qu’un militaire qui croyait à la République. Il avait toute la sympathie pour faire un coup d’Etat à ce moment là. On l’attendait même imminent au moment où Sambi augmenta son mandat. Il ne l’a pas fait et l’assassinat de Combo l’a envoyé directement en prison. Pour moi la République fonctionnait car le chef d’Eta major le général Salimou est arrêté sur ordre d’un juge d’instruction. Encore la République jouait son rôle même si on a droit de penser à un acharnement.
Sous Ikililou, la République a tournée en plein régime coté institutionnelle. Preuve sa femme Maman Haluwa est battue dans les règles de l’art à Mohéli. Ikililu n’a rajouté aucune seconde de son mandat. Il est le seule président des Comores qui n’a présenté aucun projet de constitution. C’est durant son mandat que le général Salimou est acquitté et personne n’a pu dire qu’il a vu des interférences de Maman Haluwa dans cette affaire aux tentacules multiples. Ikililu a laissé une vraie République même avec les même corrompu de toujours.
Enfin Azali 2, il a tout détruit même sa propre vie future. Il a fait des assises qu’il n’a même pas lu ses conclusions. Il a fait une nouvelle constitution qu’il ne l’a pas lu non plus. Auteur du « gwa ndzima », Azali a détruit l’ambiance des comoriens vis-à-vis des élections.
Par conséquent, il a installé le parti unique d’autrefois. Pourtant il va à l’émergence horizon 2030. Il a le parlement, les communes, les gouverneurs, or il n’est pas aimé et souffre de cela. Il s’improvise imam dans les funérailles, les prières car il souffre de la folie de grandeur ce qui est une maladie incurable. Il a interdit toute forme de manifestation publique et les humiliations s’enchainent dans l’improvisation. Il a carrément détruit la République.
Les opinions exprimés n’engagent que l’auteur et non l’équipe Salam Politis. MAHAMOUDOU Ali Choisy-Le-Roi
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