Monsieur le Député,
Nous avons appris par le biais des réseaux sociaux que vous venez de prendre la présidence d’honneur d’une association nouvellement créée dont l’objet est « La défense des droits de l’Homme et des Enfants aux Comores ».
Nous nous félicitons pour cette initiative et souhaitons à cette structure un franc succès.

La création d’une telle structure depuis notre pays prouve que même si nous sommes très loin de notre pays d’origine, les valeurs d’humanisme, de tolérance et de préservation des libertés individuelles aux Comores doivent nous alerter, nous interroger pour agir et non seulement réagir.
Dans les prisons (si on peut appeler ces lieux « prisons ») il y a des femmes qui sont privées de liberté parce que cet emprisonnement est un moyen de pression pour que leurs époux se rendent aux mains de la force publique.
Et depuis 25 jours, une femme, professeur de lycée est mise dans un cachot parce qu’elle a décidé d’agir en s’exprimant pour réclamer plus de droits et pour le respect de la dignité humaine.
Elle n’a pas tué, elle n’a pas volé, elle a dit depuis novembre 2019, que la population comorienne mérite une meilleure vie. Elle s’appelle Sabikia AHMED MZE, elle est une épouse, une mère de famille, une femme comorienne qui veut réveiller les consciences en prenant une place dans le débat et l’espace public.

Monsieur le Député, nous vous demandons de faire du cas de Sabikia la première cause que cette nouvelle association portera dans son engagement pour la défense des droits de l’Homme aux Comores.
En appelant à sa libération et la libération de tous les comoriens qui sont emprisonnés, victimes d’un système arbitraire.
Nous sommes convaincus que cette présidence d’honneur ne sera pas qu’une posture mais que les valeurs qui vous animent, votre position de d’élu français d’origine comorienne aideront à faire gagner ces principes « de Liberté et d’Egalité en droits » ciment de la Déclaration universelle des droits de l’Homme aux Comores.
Comptant sur votre Humanité.
Le Comité de Soutien de Sabikia AHMED MZE en France.
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