Le classement mondial annuel de la liberté de la presse a été publié hier par l’organisation Reporters sans Frontières. Dans notre région ce n’est pas brillant. Les Comores s’enfoncent encore dans le classement, seules les Seychelles s’améliorent
Depuis le référendum constitutionnel de 2018 aux Comores, la liberté de la presse n’a fait que reculer : intimidations, agressions, menaces, arrestations. Selon RSF, le référendum et la réélection du président Azali en 2019 se sont accompagnés d’une recrudescence importante et inhabituelle des atteintes à la liberté d’informer.
Les Comores descendent de 9 points, c’est la chute la plus importante dans la région. Madagascar descend aussi, on y note trop d’influence des hommes politiques sur les médias, ou bien ils les possèdent carrément. Maurice connait aussi une chute, on y constate une indépendance mise à mal et des dérives sensationnalistes.
Dans le fond du classement régional le Mozambique descend aussi, le métier de journaliste y est dangereux, et la Tanzanie ne peut pas descendre plus bas qu’elle n’était déjà sous le président Magufuli. La nouvelle présidente a déjà montré un esprit plus ouvert à la liberté d’informer.
Les Seychelles font une remontée spectaculaire de 11 places, rien à signaler contre la presse en 2020. Evidemment la Réunion et Mayotte sont classées avec la France… qui n’est pas si haut que ça dans le palmarès : 34ème, classement inchangé. On note des violences récurrentes contre les journalistes dans les manifestations. Sans surprise ce sont les trois pays scandinaves Norvège Finlande et Suède qui occupe le haut du tableau.
Bruno Minas (La 1ere)
Lire aussi :
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.