Aboubacar S.Abdillah, nouveau Mufti de la République vient d’accuser publiquement un ex-Chef d’Etat d’être l’ennemi numéro 1 du pays de complicité active d’un trafic de stupéfiants entre let Liban, les Comores et la France. Cela, dans le cadre d’un cérémonial hautement symbolique, à l’ occasion de l’installation d’un Conseil Supérieur de la Magistrature. Le but de cette déclaration, des plus incongrues, est d’enfoncer l’ex-maire Président Sambi, illégalement en prison depuis plus de 2 ans, sans aucune forme de procès et au mépris de toute règle juridique et judiciaire.

Cette sortie de la plus haute autorité religieuse (sous l’angle administratif) s’est effectuée en présence des Ambassadeurs et autres Représentants de la communauté internationale accrédités aux Comores. Du coup, si le Corps diplomatique prend le Chef hiérarchique de l’institution religieuse du pays au sérieux, les trois pays concernes et officiellement cites se doivent de mener une enquête conjointe. Autrement, le nouveau n’a fait que se déshabiller de toute estime pour s’envelopper dans le drap d’un Tartuffe, comme le fut, malheureusement, son prédécesseur, en fin de parcours, au moment d’escompter le « housnil-haatima ».
Pire, loin d’incarner un homme de foi, croyant en la Miséricorde, il apparait comme un individu haineux et capable de tirer sur une ambulance. Sachant que sa cible est un homme déjà victime d’un acharnement, a la fois prisonnier politique et malade a qui l’on refuse le droit aux soins adéquats, malgré la prescription de son médecin et l’ordonnance du juge ayant autorise une évacuation sanitaire, reconnue nécessaire, sur un plateau de TV internationale, par un défenseur du Gouvernement qui fut alors le Ministre des Affaires Etrangères.
Mais, in fine, par son propos, le Mufti Aboubacar S.Abdillah ne va laisser qu’un gout amer et les regrets de ceux qui, parmi les oulémas, voulurent croire en lui, sa stature morale et a une pretendue hauteur de vues. Cela, pendant que les sceptiques critiquaient, deja, le fait qu’il accepta qu’un jet saoudien puisse venir le recuperer depuis Paris, pour le ramener au pays tout seul, en pleine pandemie alors que de nombreux compatriotes se trouvaient (et se débattent toujours) devant un impossible retour au bercail.

Des lors, on ne peut que retenir de ce Mufti qu’il n’y a rien a attendre que de le voir bénir au quotidien les actes répréhensibles du dictateur qui l’appui promu. Ce ne fut donc point une simple bévue lorsque, précédemment, il déclara qu’il n’hésiterait point a faire appel aux forces armées contre tout récalcitrant devant ses fatwas ! A bon entendeur… Mesdames et messieurs prétendants a la défense des Droits de l’Homme et a une justice équitable, chacun(e) est bien averti(e) que la lutte contre la tartufferie, l’injustice et l’intolérance demeure le seul horizon pour espérer l’avènement d’un Dawla ya Haki
Salam Politis
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