Les élections en Afrique on a tous vu. Depuis 2020 on a cherché dans le continent, là où des élections libres, transparent et démocratiques ont eu lieu. Le coup KO qu’on a l’habitude en Afrique francophone ne s’est pas produit au Kenya. Les raisons sont multiples mais on peut noter que là bas on parle anglais et soihili. On note également que son ancien colon n’a rien à foutre de ce que les Kenyanes vont mettre au pouvoir. Ce qui est à l’inverse de la France qui s’intéresse trop de celui qui sera à la tète d’un pays voire le torpillage de l’esprit démocratique.
Au Kenya le président Uhuru Kenyatta s’en va. Il sera remplacé par son vice président William Ruto ou le vieux routier Raila Odinga. Peut importe il y aura un nouveau président. Revenons en arrière et comprendre l’esprit de ce pays que je rappelle n’est ni francophone ni arabophone les 2 langues incompatibles à la démocratie en Afrique.
La première élection d’Uhuru Kenyatta a connu des violences. Raila Odinga n’avait pas accepté les résultats. La deuxième a vu la cour constitutionnelle de ce pays annuler les élections. Une fois refaite, Uhuru Kenyatta reste au pouvoir mais ce n’est pas fini. Sa dernière année Uhuru Kenyatta a voulu faire un projet constitutionnel touchant au mode électorale. La cour constitutionnelle lui a carrément refusé le projet. Elle lui a signifié clairement que c’est son successeur de tenter cela mais lui l’affaire est fini.
Alors aujourd’hui, le vice président qui concoure au nom du pouvoir en place était le premier allié de Raila Odinga pendant la période sombre où les Kenyanes s’affrontaient. Donc c’est en ancien allié que la compétition s’est déroulée. Quoi qu’il en soit le pouvoir se déplace. Cet esprit de compétition dans les règles de l’art, pourquoi c’est difficile de la voire en Afrique francophone et pire dans le monde Arabe ? Au Sénégal Macky Sall a empêché Sonko de concourir. En Tunisie l’ « Albinos » au pouvoir veut tout pour lui et c’est compréhensible puisque en face ce sont des frères musulmans. Attention on a vu Yoweri Mouseveni comment il a fait. Il n’est ni francophone ni arabophone. Lui il ne s’est pas gêné d’aller dans les meetings adverses pour arrêter un candidat. Qui peut contredire à Mouseveni, Biya, Songuesso, Kagamé ….. ?
A-t-on le droit de se poser la question de la démocratie en Afrique francophone ? Dans les pays Arabes c’est pire mais là on sait pourquoi. Si dans un pays arabe il y a une petite fenêtre de démocratie ce sont les « islamistes » qui rafleront la mise. Et ca ce n’est pas acceptable pour l’inteligentia du monde. Il faut noter que les « islamistes » qu’on a peur c’est uniquement la galaxie des « frères musulmans ». Pourquoi la France un pays démocratique n’aime pas la démocratie en Afrique et dans le monde arabo-musulmane ?
On a vu Mohamed Morsi le seul et unique président démocratiquement élu en Egypte mourir en prison. En même temps on a vu la diplomatie française très impliqué pour récupérer Saad Hariri emprisonné par Mohamed Salman en Arabie Saoudite. Si Saad Hariri premier ministre du Liban de l’époque, était du Hizbullah ou frère musulman, il allait mourir en prison et tout le monde serait content.
Prions que les élections au Kenya soient les plus pacifiques du pays et que la SADEC se servira comme exemple pour qu’on parle de nous et non la CEDEAO.
MAHAMOUDOU Ali
La Cour suprême confirme l’élection de William Ruto – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
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