Il est de notoriété publique que, conformément à la Constitution de 2001 en vigueur, le mandat du Colonel Azali est arrivé à échéance le 26 mai 2021. Nonobstant cette limite temporelle juridiquement contraignante et faisant fi à la souveraineté de notre peuple, le Président sortant use et abuse de manoeuvres dilatoires pour rendre impossible la restauration de l’ordre constitutionnel ainsi que l’alternance démocratique. Dans cette logique machiavélique et autocratique, le gouvernement usurpateur fait feu de tout bois pour espérer induire en erreur la communauté internationale et avaliser le renversement arbitraire de l’ordre constitutionnel.
Dans sa volonté de maquiller l’illégitimité et l’illégalité qui entachent la mascarade référendaire ainsi que les autres forfaitures électorales de 2018 et 2019, le pouvoir dictatorial est maintenant en quête de stratagèmes teintés d’un brin de consensualisme pour donner un semblant de légitimité à ses grossières machinations. C’est ainsi qu’à présent, les petits télégraphistes corrompus du colonel Assoumani Azali ne reculent devant rien pour tenter de rouler dans la farine toxique du soi-disant dialogue, y compris même des opposants notoires à la dictature.
Diable ! Quel sacré culot doit avoir entre autres l’alter ego du dictateur, l’ex. Premier flic et tristement célèbre « Kiki de la République bananière », pour oser approcher d’illustres représentants de l’opposition à l’effet de les prendre au piège ! Le dictateur et ses hommes de main ne doivent vraiment pas manquer de toupet pour qu’une telle initiative soit prise par un personnage dont les mains sont entachées du sang de nombreuses victimes innocentes. À l’instar de son mentor -le colonel Azali-, le peuple comorien l’attend au tournant pour répondre de ses crimes et de leurs conséquences devant les tribunaux.
Le FCFV entend, par voie de conséquence, rejeter avec force et détermination toute assise dite nationale ayant pour ordre du jour le maintien d’un pouvoir dont le mandat est arrivé à son terme depuis maintenant six mois. Il exprime, en revanche, à nouveau sa disposition à participer à tout pourparler ayant pour but de préparer les conditions de transmission rapide du pouvoir à des autorités démocratiquement élues dans le cadre de la présidence tournante, laquelle échoit depuis mai 2021 à l’île d’Anjouan. Il rappelle par la même occasion que, dans cette finalité, tout dialogue crédible ne saurait être concevable sans des garanties et mesures d’apaisement préalables dont
entre autres :
La supervision de la communauté internationale
La tenue de ce dialogue hors du territoire national
La libération des prisonniers politiques
L’implication des représentants de la société civile et de la diaspora
Le FCFV exhorte, enfin, la communauté internationale à exiger des autorités de fait comoriennes le retour sans délai à l’ordre constitutionnel, le respect des règles de l’alternance démocratique et du principe de la séparation des pouvoirs.
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Paris, le 14 décembre 2021
MOHAMED CHAHER BEN SAID MASSONDE
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