Comoriennes, Comoriens
Chers assistants et amis des Comores,
Notre lutte pour la libération des prisonniers politiques aux Comores commence à être repris par la presse internationale, particulièrement en Tanzanie (grand pays voisin). Ce qui montre que le combat que nous menons à l’extérieur et que nos frères et sœurs relaient à l’intérieur commence à porter ses fruits.

Nous savons tous que l’état de santé de l’ancien président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, maintenu dans sa maison, transformée en annexe de la prison de Moroni, devient de plus en plus mauvais. Il est enfermé dans une petite cellule à la maison, privé de tous les droits fondamentaux qu’un suspect ou même un criminel ne mérite pas, conformément à la loi comorienne et à divers traités internationaux relatifs aux droits humains.
En effet, conformément à l’article 145 alinéa 2 du Code de procédure pénale, « la détention provisoire ne peut excéder 4 mois. Toutefois, à l’expiration de ce délai, le juge d’instruction peut la prolonger par une ordonnance motivée comme il est dit dans l’alinéa précédent ».
Aucune prolongation ne peut être présentée pour une durée de plus de 4 mois. Rien qu’avec ça, il devrait retrouver sa liberté depuis le 21 avril 2019. D’ailleurs, depuis cette date, l’ancien président Sambi n’a plus été entendu par un juge d’instruction. Il est donc détenu arbitrairement pour des raisons politiques.
Alors que depuis trois ans et demi, l’ancien président Sambi est isolé du monde. Il lui a été interdit de voir sa femme et ses enfants. Certains membres de sa famille sont décédés, mais les fascistes qui dirigent notre pays lui ont refusé le droit d’assister aux funérailles.
L’ancien président est détenu depuis presque trois ans et demi sur ordre du dictateur colonel Azali Assoumani.
Malgré la détérioration de son état de santé, ses tortionnaires l’empêchent même de se faire vacciner contre le virus COVID-19, qui continue toujours de tuer des personnes aux Comores.
« Le refus d’accès au vaccin COVID-19 l’expose de plus en plus à un risque accru pour sa santé. Nous soupçonnons même que les quelques certains partisans d’Azali qui sont censés le protéger peuvent être la source de son infection ».
Il y a deux ans depuis qu’il a demandé un traitement médical spécialisé dans un pays étranger. Le parquet lui a accordé l’autorisation de se faire soigner depuis janvier 2020. Malgré cette décision de justice, le putschiste Assoumani a révoqué cette autorisation.
Mes chers frères et sœurs, pères et mères, il n’est plus que jamais temps de continuer notre combat jusqu’à la libération totale de tous ceux qui sont pris en otage par ce pouvoir dictatorial.
Nous appelons nos compatriotes au pays à se mobiliser pour défendre nos libertés fondamentales. Il est temps de descendre dans les rues pour défendre nos droits et dénoncer le simulacre de dialogue organisé par un régime qui a enfermé ou mis en résidence surveillée ses principaux opposants.
Ceux qui nous incitent ou nous poussent à nous arrêter sont les collaborateurs de cette dictature. Nous avons connu en France et dans d’autres pays des collaborateurs aussi pendant les périodes du Nazisme ou du fascisme.
Nous devrions avoir nos droits civiques (voter et se présenter aux élections) et arriver au bout de tout le système d’un État corrompu, tortionnaire, totalitaire et qui viole en permanence les droits de l’homme et les libertés démocratiques. Continuons notre combat jusqu’au bout !
Seul, notre combat va payer contre cette dictature en plein déclin !
MPAKA DAULA YA HAKI ! POUR UN ÉTAT DE DROIT !
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