Par Abdoulfatah Ali
Ce régime nous a habitué au dérapage verbal. Mais Monsieur Assoumani qui est passé maître dans l’art de la provocation. Nous avons tous en tête les propos qu’il a tenus à Mitsoudje dans lesquels il a affirmé sa volonté de décapiter ses opposants.

Il a avoué ses intentions d’en finir avec ses adversaires politiques. Sous d’autres cieux cela n’aurait passé inaperçu. Il y aurait eu des manifestations et des condamnations. Par ces propos Assoumani a déshonoré la fonction même du président. Son ancien directeur de cabinet a tenu des propos similaires.
Alors que la pression s’accentuait à l’approche de la date qui était considérée fatidique par les opposants, le 26 mai 2021 , Belou avait dit aux opposants de faire leurs testament. Il voulait dire qu’il était prêt mettre le pays à feu et à sang pourvu que son régime conserve le pouvoir.
La semaine dernière le nouveau ministre des Finances a pris le relais. Les révélations de malversation mises à nu par Mchangama Oubeid Athouman l’ ont mis hors de lui-même. Il n’a pas pu contenir sa colère. Il n’a pas promis de porter plainte pour laver son honneur; il s’est montré menaçant à l’encontre des journalistes qui oseraient mettre au grand jour les dérives financières. Il s’est engagé à mettre ses milices à leurs trousses.
Quand il a déclaré cela , il a été ovationné par certains membres du gouvernement qui étaient présents lors de la passation de service.
Quelle honte !
Le comorien a l’habitude dire, si un responsable tient des propos déplacés :
kadja rongowa kidhwamana
Une façon de nous rappeler que la parole et la responsabilité doivent aller ensemble. Nous savons que le ministre a présenté des excuses , mais le mal fait.
Ye mgazidja hamba letriha kalirondoleha
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