L’archipel va à vau-l’eau, prise entre les pénuries incessantes de produits de première nécessité accentuant la flambée des prix parallèlement à celle des contaminations à la covid19, sans que nul ne puisse être sûr de la validité des tests PCR.
En plus des délestages en permanence, malgré les milliards fc déboursés encore et encore pour des groupes électrogènes acquis sans aucun appel d’offres. Mais, l’essentiel est que les moutons de la chambre d’enregistrement aient applaudi, comme à l’accoutumée, le discours annuel sur l’état de l’Union durant lequel, Assoumani Azali osa prétendre que 70% de la population bénéficiaient, de l’énergie au quotidien.

Encore un discours d’auto-glorification, visant à promouvoir la réussite par la salive et faire oublier que la population, en particulier les femmes et les enfants, prient pour les milliers de disparus en mer, en voulant fuir la misère. Ou encore pour les dizaines de prisonniers politiques à Anjouan comme à Ngazidja, dont Abdallah Agwa, le principal animateur du mouvement Shababi Mkombozi et Sambi que la presse Tanzanienne vient d’insister une nouvelle fois sur les conditions inhumaines de détention, malgré la détérioration de son état de santé, après plus de 3 ans injuste et injustifiée.
Sauf que la vérité est têtue et finit toujours par émerger là où l’on croit pouvoir masquer les réalités. Notamment, celles de la mafia qui gangrène le pouvoir illégitime et autocratique, à travers ses enfants chéris et placés sur les sites les plus stratégiques pour la sécurité nationale et les recettes publiques que sont les ports et aéroports :
- Pas moins de onze opérations drainant des dizaines de kilogrammes d’or, en moins d’un trimestre pour ces trafiquants.
Ce qui aurait pu se classer dans la rubrique de faits divers, s’il ne s’agissait que de petits malfrats inexpérimentés, a pris une telle ampleur que d’une part, la première visite d’un Ministre chinois des affaires étrangères fut éclipsée. D’autre part, l’énormité et la criminalité monstrueuse du scandale incita le Chef d’une gouvernance aussi erratique à aller se faire voir ailleurs, pour espérer détourner l’attention de l’opinion.
Dans l’improvisation, on ne prit même pas la peine de s’informer sur la non-présence d’aucun autre Chef d’État. Pas même celui du Burkina Faso, pourtant plus proche du Cameroun et dont l’équipe jouait pour le match d’ouverture.
Mais, à ce stade, le ridicule ne tue pas. Il coûte seulement extrêmement cher aux contribuables pour qu’une quinzaine de joyeux lurons puissent puiser près de cent mille euros (dont 4000€/jour pour le colonel à lui seul et à chaque voyage !) afin d’aller se promener et balancer des images avec des pitreries sur des victoires basées sur la sorcellerie.

Diable!
Qu’est-ce qu’un ministre de l’intérieur et un autre en charge de l’agriculture font dans une délégation pour un tournoi de football ?
Mais, rien ne ferait oublier :
- qu’après les Pandora Papers impliquant le rejeton-conseiller privé de son putschiste paternel,
- l’arnaque au fisc du Ministre de l’Education contre une compagnie aérienne nationale,
- le « vol » de millions fc dans le bureau du chargé de la Défense,
- le refus de toute transparence dans la gestion des aides accordées face aux dégâts du cyclone Kenneth,
- ainsi que le black-out sur la destination des milliers d’amendes infligées aux citoyens et aux communautés villageoises en raison de la covid 19.

Cette affaire des trafiquants de haut vol est venue à point pour couronner, en or massif, la nature mafieuse de la gouvernance Illégitime.
A laquelle se rajoute la confirmation de la lâcheté au sommet de l’État qui réprime sauvagement toute contestation mais préfère prendre le premier vol pour ne pas assumer et faire face à la délinquance en bandes organisées de sa propre Voyoucratie.
Il n’empêche que lorsque l’irréparable est commis et qu’un tel banditisme hisse, malheureusement, l’image du pays sur les cimes de la criminalité internationale, nul ne saurait plus prétendre qu’il ne savait pas qu’une dictature constitue une mère porteuse de chérubins, transformés les uns en requins, les autres en poissons volants ou en vautours !
Toujours est-il que pris la main dans le sac, il ne resterait aux commanditaires que de trouver la formule pour leur permettre de s’évader, pour éviter de devoir répondre à une simple question, à savoir :
- Qui a autorisé un Jet privé venu récupérer de la marchandise volée à atterrir et repartir, comme si de rien n’était ?
Décidément, le dialogue entre émergentistes produit de quoi susciter les appétits et nourrir les plus voraces…
Salam politis
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