Chers compatriotes, mesdames et messieurs, chers camarades de lutte, Assalam Anlaykum warahmatu llwahi wa barakatuhu.
En ce jour de 6 juillet, date qui marque l’indépendance de notre pays, jour de fête dans la tête de tous, mais, permettez-moi tout de même de dire à quel points nous sommes en même temps amer. Comment fêter une journée aussi importante avec tous les mauvais souvenir que nous avons cumulé depuis l’arrivée d’Azali Assoumani au pouvoir.
Peut-on réellement fêter ? Où sont nos frères : Moutu, Faiçoil, Gazon, Bapalé et les autres ? Qu’ont-ils fait ?

Combien d’anciens président, combien d’anciens vice-présidents et combien d’anciens ministres n’ont pas l’honneur de fêter en même temps que nous ce jour ? Et pour cause, on les a tous enfermé. Alors mes chers camarades, oui, nous devons avoir cette fierté de fêté ce jour d’indépendance, mais en même temps nous devons avoir à l’esprit que cette fête est gâchée, car nous sommes meurtri par ce pouvoir sanguinaire. Alors ayons une pensée particulière à nos frères et camarades privés de liberté, et notre frère Abdallah Abdou Hassan dit AGWA.
Passons, parlons du bilan de Azali Assoumani.
A titre de rappel, Azali Assoumani a accédé au pouvoir en tant que chef d’état le 30 Avril 1999 par un coup d’état avant de se faire élire président de l’Union des Comores de 2002 à 2006.
A la suite de la crise politique et institutionnel qui a frappé les Comores en 1997 et qui avait conduit à la sécession d’Anjouan et de Mohéli, plusieurs négociations ont eu lieu de Adis Abeba en passant par Antananarivo pour aboutir aux accords dits de Fomboni le 17 février 2001.
Rappelons que contrairement aux négociations d’Antananarivo de 1999 qui ont été rejetés par certaines parties, les accords dits de Fomboni, Capital de l’île de Mohéli, dans l’archipel des Comores, ont été acceptées par tous les partenaires aux négociations en février 2001. Ces accords sont le fruit de longues négociations inclusives qui ont regroupé plusieurs structures politiques et civiles nationales et internationales.
Les modalités ont été acceptées par tous notamment par les anjouanais, les Mohéliens, les grand-comoriens et les représentants de la communauté internationale toute tendance confondue. Ces accords ont plébiscité par référendum dans chacune des îles pour aboutir à l’adoption d’une loi fondamentale instituant un nouvel ensemble appelé Union des Comores. Le référendum a eu lieu le 23 décembre 2001 et le nouvel État est créé. C’est dans ces circonstances que le colonel Azali Assoumani s’est fait élire en 2002 président de l’Union des Comores. Il a passé au total sept ans au pouvoir avant d’y revenir en 2016. Jusqu’aujourd’hui, Il a lui seul totalisé 12 ans à la tête de notre pays.
Le bilan de son premier mandat est très connu par tous. Il n’avait rien fait si ce n’est enrichir sa famille et ses proches collaborateurs. Par ailleurs, il a délibérément et sauvagement, de manière autoritaire, démoli plusieurs bâtiments appartenant à l’état. C’est aussi l’histoire des faux billets, la vente des symboles de l’état, détournement des fonds de l’état et enrichissement personnel, de la prostitution voir même des vidéos pornographiques.

Il se vente d’avoir créé l’université des Comores. Or tout le monde sait que cette université existait déjà mais sous une autre forme. Il n’y a rien ajouté. Son bilan c’est aussi la dislocation de l’état en plusieurs parties. A son époque, des mouvements indépendantistes ont vus le jour. Une haine clairement installée dans les îles. On se croirait à l’époque des SS et des nazis.
Azali avec ses assoiffés de pouvoir iront jusqu’à inventer un slogan pour pouvoir identifier les anjouanais à Ngazidja. C’est le mot « ndimu » dont les anjouanais prononcent « ndrimu ». C’est ainsi qu’on identifiait les anjouanais, pour les maltraiter, les insulter voir même les expulser de la grande ComoreS sous prétexte qu’ils ne sont pas chez eux. Tout cela s’est passé sous Azali.
Pour ce qui est de son deuxième mandat, Azali Assoumani essaie de nous faire croire qu’il a été élu il y a deux ans or tout le monde sait parfaitement qu’il a été élu depuis 2016 soit il y a 5 ans. Son bilan des 5 dernières années est une catastrophe à tous les niveaux.
Son bilan est très maigre, institutionnellement, Politiquement, économiquement et socialement, c’est une catastrophe. C’est la conséquence de la crise institutionnelle et Constitutionnelle, de la politique irresponsable qu’il a lui-même mis en place.

Aujourd’hui la population se plaint tous les jours de la flambée des prix des produits de première nécessité. La vie est au quotidien un cauchemar. Personne ne se reconnaît dans cette politique suicidaire, une vie quotidienne très chère et insupportable. Les citoyens endurent au quotidien pour l’achat de produits alimentaires. Tout est inaccessible. Dans les supermarchés beaucoup de rayons sont vides et en cause des taxes injustifiées, notamment les taxes douanières, l’augmentation des tarifs liés aux services de l’État.
Pour la représentation du peuple, tout le monde déplore le fait que l’Assemblée soit monocolore et que les grands projets du gouvernement ne se concrétiseront que dans l’imaginaire. Les députés ne font qu’une figuration sans réelle existence. Tout se fait sous l’autorité de l’exécutif. L’Assemblée a perdu toute sa souveraineté. Rien n’est fait. Le pouvoir législatif tout comme le pouvoir judiciaire dont englouti par le pouvoir exécutif pour être exercé par le seul putschiste Azali Assoumani.
Les citoyens expriment sans cesse leur insatisfaction sur la gestion globale du pays. Notamment le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques, la modification de l’architecture institutionnelle et le non-respect des promesses faites pendant la campagne de 2016. Et pourtant Il a promis monts et merveilles : des buildings, des banques, des autoroutes, des ports, de nouveaux aéroports, des entreprises et des emplois qu’on n’a toujours pas vu venir jusqu’à maintenant. Et on nous parle tous les jours d’émergence. Comment peut-on aller vers une émergence alors que la population n’est pas impliquée, l’Assemblée soumise au putschiste, les juges nommés par lui-même, il a la mainmise sur toutes les institutions, y compris les communes, au point qu’il n’existe plus de contre-pouvoir et que tout soit à sens unique ?
Récemment, on voyait ses milices un peu partout à faire des publicités sur le bilan des deux années, une logique qui ne tient pas la route, il est difficile pour lui de dresser un bilan, faute des justifications avec des indications précises. Et ils continuent quotidiennement à parler toujours d’émergence, de création de trois cents entreprises, de quatre-vingt mille emplois. Son bilan ce sont des salaires inimaginables, impassibles pour lui et ses ministres, et ses proches.
Face à la nouvelle conjoncture, et notamment la crise sanitaire, nous avons tous vu comment ces voyous ont géré la crise sanitaire. On se croyait en guerre contre la population. Une répression permanente avec des intimidations jamais vues. On a brutalisé nos compatriotes, on les a dépouillés du peu qu’ils avaient, par des décisions aux mains d’une poignée de personnes, appuyé par une armée dépourvue de sens et d’une justice corrompue.
Les citoyens doivent payer, et toujours payer sans cesse. Le passeport est passé de 50Euros à 80euros, la pièce d’identité est passée de 10 euros à 20 euros, la douane a doublé, Teste de covid=60€.
Passeport de vaccination 100€. Ainsi que d’autres documents du quotidien. Que fait ce gouvernement pour nos populations ? la réponse est claire, il ne fait rien. Qui de nous ne sait pas les difficultés que rencontrent les commerçants et les opérateurs économiques comoriens aujourd’hui ? Qui de nous ne sait pas à quel point il est difficile de s’acheter de quoi à manger aujourd’hui dans ce merveilleux pays? Pauvre pays. C’est toute une panique qu’on voit partout, oui, c’est pénible.
C’est dire, l’émergence dont on nous parle chaque jour n’est que, illusion. Car les conditions indispensables pour une émergence concrète ne sont pas remplies. On ne voit pas les grandes décisions de relance de l’économie, les grands projets laissant une lueur d’espoir, en particulier dans le domaine de la justice sociale. Pour mener le pays vers l’émergence, il faut que le droit prime. La loi n’est pas respectée, les institutions du pays ne fonctionnent pas, les magistrats sont corrompus. Nos compatriotes continuent de se faire soigner dans les pays voisins, aucun citoyen n’a confiance aux services de l’Etat. Nos jeunes doivent toujours aller à l’étranger pour faire leurs études. Pas d’électricité, pas d’eau, pas de toutes. L’état ne fonctionne pas. Au contraire c’est grâce au laminage de la population que ces voyous continuent de survivre. Mes chers compatriotes, si je devais tout dire sur le bilan de Azali, alors on n’en finira jamais.
En bref, chacun sait parfaitement que Azali ne fait rien et n’a rien fait, ni pour le pays ni pour la population. Au contraire, il détourne même les aides attribuées à la population. Il simplement su divisé tout le monde et partout et a instauré une peur jamais vu dans le pays.
Avant de conclure mes propos, nous tenons aussi à clarifier un point important, et il s’agit de mettre en garde certaines personnes qui se laissent facilement y aller. La question des discussions envisagées entre l’opposition et le régime dictatorial en place en vue de trouver une issue possible à la crise actuelle.Comme tout le monde le sait, et L’appel de Paris tiens à le rappeler, pas de discussion possible avec Azali Assoumani. Nous avons encore les cicatrices de ses mensonges, un homme sans parole, capable de tout.
Pour qu’un dialogue soit possible, nos conditions sont claires :
✓ Libération de tous les prisonniers politiques,
✓ Un dialogue hors territoire national avec la participation de toutes les différentes sensibilités et structures y compris la diaspora et en particulier les collectifs,
✓ un dialogue sous les auspices de la communauté internationale,
✓Et bien évidemment l’absence totale de Azali Assoumani au pouvoir car illégitime, et de son agent double Mr Boléro.
En conclusion, nous sommes confrontés à une émergence des crimes, des délits, de l’injustice, de la corruption, de l’abandon de l’État, des viols et en particulier des viols des enfants, de la terreur, bref, d’une régression politique, économique, social, institutionnelle.
Voilà en quoi ressemble le bilan de Azali Assoumani mes camarades de lutte.
Mais avant de m’arrêter chers compatriotes, au nom de notre mouvement, et notamment de la Diaspora comorienne, je tiens aussi à clarifier un point important, et il s’agit de mettre en garde certaines personnes qui se laissent facilement y aller. La question des discussions envisagées entre l’opposition et le régime dictatorial en place en vue de trouver une issue possible à la crise actuelle, comme tout le monde le sait, nous rappellons qu’aucun dialogue ne sera possible avec Azali Assoumani. Nous avons encore les cicatrices de ses mensonges, ses crimes, un homme sans parole, capable et coupable de tout.
Pour qu’un dialogue soit possible, nos conditions sont claires : Libération de tous les prisonniers politiques, Un dialogue hors territoire national avec la participation de toutes les différentes sensibilités et structures y compris la diaspora et en particulier les collectifs de France, Un dialogue sous les auspices de la communauté internationale, Et bien évidemment l’absence totale de Azali Assoumani au pouvoir car illégitime, et de son agent double Mr Boléro.
Merci
Collectif de Paris Contre la dictature d’Azali Assoumani
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