Le procès de Sambi
Chers compatriotes,
Chers ami(e)s combattantes et combattants de cette lutte pour la liberté des Comores ;
Asalam ghakum.
Que la paix et la bénédiction de Dieu soit sur vous.

Nous voici encore une fois à la place de la République. Nous approchons à la 200eme manifestation contre la dictature et pour un retour à l’état de droit dans notre pays les Comores. Certains parmi nous sont fatigués et d’autres un peu en lassés, trouvant que 4 années de manifestation et Assoumani restant toujours pouvoir, cela veut dire que notre lutte ne produit rien et reste sans effet. Laisser moi vous détromper chers camarades. Notre lutte a un grand intérêt et produis beaucoup.
En effet le dictateur Assoumani est toujours là, mais la dictature n’est pas comme elle aurait été. Comme d’autres dictateurs connus, atteints de cette maladie qui consiste à ne pouvoir vivre qu’étant au dessus de tous, Assoumani et ses fils seraient entrain d’enlever sur les voies publiques nos femmes, nos sœurs et nos enfants au vu et au sue de tout le monde, sans qu’aucun n’ose lever la voix. L’ivresse du pouvoir les aurait amenés même à envoyé leurs milices dans nos domiciles pour les chercher sans hésitation. On se contenterait de rester à la porte et attendre qu’elles soient déposés vivantes et les remercier. Si cela n’est pas encore le cas, c’est grâce à notre présence ici, à nos cries et nos dénonciations.
La folie du pouvoir, la honte de vivre sans qu’il soit président, les dispositions prises pour rester président à vie à tout prix et quelque soit le prix, ajoutés aux horribles assassinats de toutes les catégories de la population (hommes, femmes, enfants), partout sur le territoire et qui ne font l’objet de la moindre enquête, tout cela justifie s’il en était besoin, le tableau d’un dictateur qui a perdu ses repères ; un dictateurs qui a franchis la ligne rouge et qui n’admet point un recule possible. Ses dictateurs se prennent comme synonyme aux lois ; et se croient même au-dessus d’elles.
Chers amis, soyer sûr que si on ne vous envoie pas l’invitation de la présidence dans un bal masqué avec la consigne d’amener votre femme ou votre fille, c’est bel et bien grâce à notre courage et à notre détermination. Une dictature va toujours avec la barbarie et chez nous ça atteint son paroxysme.
Chers amis, sachez que battre une dictature n’a jamais été chose facile. Il faut du courage, beaucoup d’endurance et de détermination. Assoumani, premier traitre de la nation comorienne, aura bien son jour. Et cette fois, on ne se contentera plus des hués.
Cher peuple ;
Azali a vendu notre pays et son contenu. Il a renversé les codes de notre société, causant sa mutation. Il a détruit les rempares protecteurs de notre société, basés sur notre religion et notre coutume. Assoumani a dénué la vrai démocratie, socle d’un bon vivre ensemble basé sur la justice, pour ne laisser que « le moi aussi » en vertu de la démocratie. Azali a rabaissé la sagesse comorienne préfaçant sa procédure par le dicton : « tous les moyens sont bon pour arriver», y compris le mensonge, la haine et le mépris, en ridiculisant les éclaireurs de la nation grâce à qui, il est arrivé au pouvoir. Assoumani a affronté la classe politique comorienne et défie l’intelligence et la maturité comorienne.
Aujourd’hui, « ye wutsudjuwa yiyara nako dingoni ».
Cher peuple ;
L’affaire de l’ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, arrêté par une simple note d’un secrétaire au ministère de l’intérieur, d’abord pour avoir causé un faut trouble à l’ordre publique, puis placé en détention préventive depuis plus de quatre ans pour une affaire de corruption et qui sera finalement jugé pour «haute trahison» devant une Cour de sûreté de l’État, restera dans nos anales et constituera incontestablement une jurisprudence.
Requalifiant de haute trahison, un crime qui viendra justifier une peine plus lourde devant la Cour de sûreté de l’État, dont les décisions ne sont pas susceptibles de recours, ce renvoi constitue l’apogée de l’illégalité et de la violation des règles de la procédure ainsi que des droits de la défense comme a déclaré Me Ahamada Mahamoudou son avocat.
Cher peuple, observer jusqu’où on nous amène. Observer par quelle voie tu es consigné a prendre, pour atteindre l’émergence Azalienne : l’injustice.
L’ordonnance de renvoi datée du 10 septembre souligne que puisque «la loi fondant la dite haute de sureté de l’Etat n’a pas défini la haute trahison, ni fixé les peines, et n’a ni prévu la procédure, il convient de se faire une construction juridique de cette notion de haute trahison. Voilà où nous en sommes. Voilà où est arrivé la justice de notre pays sous la diligence de Mr Ali Mohamed Djounaid, commissaire du gouvernement. Pour appliquer une loi, il se permet de se construire ses manquements. De là, tout s’explique. Si ces individus sont parmi l’équipage du bateau devant nous amené à l’émergence, voila qui explique pourquoi nous continuons à plonger dans l’immersion.
Cher peuple,
Ne perdons pas de vue que Ahmed Abdallah Sambi a été placé en résidence surveillée en mai 2018 pour un faut troubles à l’ordre public ; puis, trois mois plus tard, en détention. Sa maison a été transformée en prison et décrétée « prison annexe ». Surtout n’oublions pas que la durée légale de la détention provisoire dans notre pays est de huit mois maximum et Sambi est à son 5eme année.
Retenons que les médecins, aussi bien de la défense comme ceux de la partie civile ont recommandés depuis presque trois ans l’évacuation de Sambi pour des soins médicaux. Souvenons-nous bien que le juge, celui la même qui a mis Sambi en détention a ordonné son évacuation. Mais qu’Assoumani refusa cette requête, accusant Sambi de vouloir échapper à la justice. Difficile à comprendre pourtant. Ce dernier se trouvait à l’extérieur quand on parlé de son accusation et il est vite rentré pour se mettre a la disposition de la justice de son pays avant même qu’il soit convoqué.
Est-ce que Assoumani fera ça à son tour ? Attendons voire et restons vigilant.
Entre temps, dans quelques semaines, le peuple doit se préparer à faire face à la prochaine pénurie de riz. Bonjour les bousculades, les matraques et les filles d’attente devant les magasins. En effet, la crise du riz que le pays a traversé ces derniers mois a révélé la vérité sur le système mafieux porté par le fils du président Azali dans la gestion de l’importation du riz à l’ONICOR. Aboudou MIROIDI n’est qu’un petit pion placé à la tête de la direction de l’ONICOR. Nous reviendrons sur ce dossier prochainement.
En attendant, serez vos ceintures. Nous vaincrons.
Vive les Comores dans la dignité,
Mpaka Dawula Ya haki.
Je vous remercie.
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