Comorien, comorienne et amis du peuple comorien;
- Chers camarades de lutte contre la tyrannie aux Comores
- M. le Maire de cette ville si accueillante de Montreuil, à qui j’anticipe mes vifs remerciements pour l’écoute renouvelée à notre égard ;
- Cher camarade Mr Youssouf Mohamed Boina,
- Mes dames et messieurs ;
En ce jour mémorable, je m’adresse à vous au nom du collectif de Paris. La présence parmi nous, d’un frère qui lutte, sur place au pays, nous permet de sortir de l’immersion et synchroniser notre combat.
Permettez-moi de remercier tout d’abord mes compagnons de fortunes qui luttent à mes cotés durant 3 ans sans discontinuité. 3 ans c’est une endurance jamais égalé en Afrique. Merci au peuple Comorien ainsi que nos ami(e)s qui se mobilisent voici 139 ième manifestations dont une deuxième dans cette même salle de fête de Montreuil. Merci aux associations comoriennes de Montreuil et l’infatigable Mena
Avec gravité et fierté que je me permets de vous promettre la victoire. C’est une espérance divine et je vous rassure que la flamme de la résistance de s’éteindra jamais.
Réclamer un Etat de droit et Démocratique ce n’est pas trop demander. C’est l’essence même de vie humaine.
Mes chers compatriotes ;
Le Dictateur Assoumani a installé son système à, savoir la corruption, la haine et l’injustice. Il ne sera pas chose aisé de déloger une bande de malfaiteur qui pille les maigres ressources de notre pays.
En effet, la crise qui mine les Comores est profonde, et prend ses racines aussi loin qu’en 2016. Assoumani Azali a abolie les institutions, terrorise la population, emprisonne les responsables de l’opposition et tue des civiles et militaires qu’il pense ne pas pouvoir métriser.
C’est depuis cette date que le pouvoir d’état est confisqué et conservé par la force et dans le sang. C’est également à cette date que la nouvelle lutte de libération est engagée par le peuple comorien pour s’affranchir de l’oppression et retrouver sa liberté er sa dignité.
Aujourd’hui, cette lutte est rentrée dans sa phase décisive et irréversible. Car excédé de beaucoup de violation de droits de l’homme et de mal gouvernance. La population comorienne se mobilise massivement au pays comme à l’étranger pour manifester son rejet absolu de la dictature et exiger le retour de l’ordre constitutionnel.
Les préoccupations et les revendications de la population Comorienne portées par les partis politiques de l’opposition et les sociétés civiles tiennent sur le dévoiement des institutions, la dérive sécuritaire, le musellement des voix discordantes, les tensions sociales, le krach économique, la pression fiscale, la flambée des prix, les pénuries multiples, la déliquescence, la faillite du système de santé, le manque de perspective pour la jeunesse, la recrudescence des crimes, la faillite énergétique, le péril environnemental, pour ne citer que de cela.
En plus de cela, l’injustice bat son plein. Pendant que la Justice est censée faire respecter les règles de la vie en société, celle des Comores encourage les voleurs, à condition qu’ils prennent beaucoup et que le voleur passera le soir voire la 1ère dame.
La justice devrait sanctionner les actes et comportements interdits par la loi, et protéger les personnes les plus fragiles comme les enfants. Celle des Comores permet aux procureurs, aux juges et aux ministres de la justice de vendre les peines des tueurs et des violeurs des bébés ; il suffit que l’inculpé connaisse un des proches du dictateur.
Au-delà d’un système cynique au service d’un homme et son clan ce système joue aux pompiers-pyromanes à travers d’incessants complots imaginaires, pour prétendre ensuite gracier ses propres victimes. Là, le dictateur vise à détourner l’opinion du marasme socioéconomique et de la faillite morale d’un régime incapable d’assurer le minimum du quotidien à sa population. Ainsi, face à une fiscalité arbitraire, les magasins affichent des étalages vides. Les commerçants ne commandent plus qu’au compte-gouttes, les pécheurs sont rationnés en carburant, les épiciers liquident les dernières conserves de sardines et les prix flambent sur les marchés.
Parallèlement, les routes restent impraticables, celle d’il ya 5ans devrait aller de Moroni à Foumbouni et qui, maintenant, doit aller de Mitsoudje à la porte de la 1ère dame, voit chaque année son appel à candidature.
Les écoles manquent d’enseignants, dans un pays où plus de 20.000 enfants ne sont plus scolarisés.
Au même moment, la dette de l’État a atteint les 120 milliards KMF, malgré qu’il ait reçu en héritage l’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) et qu’il continue à bénéficier du Programme de Citoyenneté Économique, lequel fut prétexté pour emprisonner sans jugement son promoteur, le Président Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI.
C’est dans un tel contexte qu’un régime à bout de souffle s’accroche au pouvoir en violation de l’ordre constitutionnel issu de l’Accord cadre de réconciliation nationale. C’est dans cette même optique de mépris d’une population embarquée vers l’Immersion, que les habituels aventuriers et autres marchands d’illusions du régime, tentent de reprendre du service, pour chanter après la chanson à la mode assise, puis celle à la mode émergence, chanter la toute nouvelle chanson à la mode : le dialogue.
Mais un dialogue entre qui et qui ? Le pouvoir est dans les bureaux et l’opposition dans les prisons ! Entre Azali et Msaidié ou entre le CRC et le RADHI ?
C’est pourquoi, d’une part, nous n’accordons aucun intérêt aux supputations d’un quelconque « dialogue » et invite tout citoyen à choisir son camp entre la dictature et la défense de l’État de droit.
D’autre part, nous demandons à la Communauté Internationale, notamment l’UA et l’OIF, de respecter et faire respecter toutes les signatures apposées sur l’Accord de Fomboni, le 17 février 2001.
Enfin, nous réaffirmons que désormais, tout plan de sortie de crise supervisé par la Communauté Internationale, doit être précédé de la libération préalable de tous les prisonniers politiques et inclure les représentants des Collectifs de la Diaspora qui luttent pour un État de droit.
Le peuple comorien meurtri, excédé, mais résolu et déterminé …….
Je vous remercie.
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