La situation qui prévaut en Union des Comores ne peut laisser personne indifférente, avec notamment :
I. Les prémisses non claires d’un dialogue entre l’opposition et le régime dictatorial illégal et illégitime du colonel Assoumani Azali
Pour qu’il y ait un dialogue franc et fructueux dans l’intérêt des Comores, le Front Commun émet des principes et des conditions.
A) DES PRINCIPES :
1. Assoumani Azali n’étant plu ni légal, ni légitime, seule la Communauté internationale est habilitée à initier et superviser un dialogue crédible.
2. Le Front Commun n’a besoin d’aucun « facilitateur » comorien. Tout responsable comorien se doit de choisir son camp.
3. Le Front Commun attend une clarification sur la suite réservée à la signature de l’Union Africaine sur l’Accord-cadre de réconciliation nationale du 17 février 2001 et sur les rapports de ses observateurs lors du référendum largement boycotté en juillet 2018 et le hold-up électoral des présidentielles de 2019.
B) DES CONDITIONS :
1. La libération de tous les prisonniers politiques y compris les exilés et sans condition.
2. La Participation avec garantie de sécurité et de liberté pour les représentants des collectifs de la Diaspora, ainsi que les responsables politiques en exil.
3. Tenue d’une Conférence hors territoire national, de préférence à Addis-Abeba. Sinon dans les locaux de l’UA à Antananarivo ou Bruxelles.
4. Ce dialogue doit avoir lieu sous les auspices de la Communauté internationale.
5. La cinquième et dernière condition concerne Monsieur Ahamada Mmadi Boléro, qui ne peut plus jouer le rôle du pompier pyromane : cet homme reste dangereux pour la cohésion et la stabilité des Comores. C’est lui qui s’est infiltré dans le pouvoir de l’ancien Président Ikililou DHOININE en 2016, et qui a facilité le retour au pouvoir du colonel dictateur. C’est aussi l’un des artisans de la première heure dans la destruction sans discernement des institutions et de l’État comoriens. Donc cet homme qui n’est plus ni moins qu’un agent à la fois double et indigène représente un gros danger pour notre pays et pour la démocratie. Il ne peut enfin plus tromper une énième fois les Comoriens, il doit être mis à l’écart de tout éventuel dialogue.

Si tous ces préalables ne sont pas intégralement respectés, aucun dialogue entre pouvoir et opposition incarnée par le Front Commun des Forces vives contre la Dictature ne peut avoir lieu, à moins que Azali se fabrique une opposition qui obéirait à ses fous désirs de s’éterniser.
II. L’instrumentalisation de l’armée et de la Justice, dont les décisions dans les délibérés sont prises par Beït-Salam
Les peines lourdes, sévères et injustes prononcées le lundi 21 juin 2021 par le Tribunal correctionnel de Moroni sous les ordres du colonel dictateur Assoumani Azali à l’encontre des opposants à la tyrannie ne rassurent personne, et l’on comprend parfaitement et malheureusement le climat délétère de terreur et de violation infâme des droits humains qui règne en Union des Comores. Le Front Commun condamne de telles décisions d’un autre Âge, qui reflètent la déshumanisation de la société comorienne et ce, dans un désordre institutionnalisé par ce régime totalitaire et sanguinaire qui ne facilite pas la vie des Comoriens.
III. Le coût de la vie chère qui devient de plus en plus insupportable
Dans aucun pays au monde, un gouvernement n’a doublé et voir triplé l’assiette des taxes douanières ; un tel matraquage fiscal porte préjudice aussi bien aux investisseurs et commerçants, qu’aux ménages comoriens et enfin qu’à l’économie nationale trop dégradée d’une manière générale. Par conséquent, nos concitoyens n’arrivent plus à suivre un tel rythme effréné, conscients qu’ils soient désabusés par à la fois la Terreur et la répression du régime et le coup trop élevé de la vie avec son corollaire de pénuries des produits de première nécessités tels que les produits carnés, le poulet ou la viande, sans compter des boulangeries qui ont mis les clefs sous la porte, pour pénurie de farine. C’est pourquoi le Front Commun invite nos concitoyens à lutter pacifiquement contre ce régime despotique qui n’accorde pas de pouvoir d’achat à la population.
IV. L’insécurité et la criminalité
Avec d’innombrables crimes sexuels sur les enfants qui demeurent impunis alors que la dictature criminalise des innocents à travers un nouveau code de procédure pénale destiné à bâillonner les opposants à la tyrannie, l’Union des Comores franchit un mauvais cap qui ternit l’image de pays sûr d’antan. Tout cela est sans ambigüité le fruit d’un laxisme et de la faillite de ce régime d’exception qui ne protège personne en dehors du cercle des fayots de la Cour du Monarque Assoumani Azali.
En présence de telles dérives monarchiques, le Front Commun des Forces Vives contre la Dictature est plus que jamais déterminé à libérer le peuple comorien par tous les moyens légaux, afin d’instaurer l’Etat de Droit et la bonne Gouvernance.
Moroni, le 1er juillet 2021
LE SECRETARIAT EXECUTIF
DU FRONT COMMUN DES FORCES VIVES
CONTRELA DICTATURE.
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