Le COMRED dénonce avec fermeté l’amateurisme et l’irresponsabilité des autorités caractérisés par l’improvisation des mesures qu’elles ont prises. Un arrêté interministériel qui veut montrer la gravité de la situation mais qui comme toujours ressemble à une sanction adressée aux plus faibles.
Certes, la hausse des tarifs pétroliers était attendue dans un contexte de crise économique causée par les effets d’une crise sanitaire qui a mis mal une bonne partie de l’économie mondiale, par la Guerre en Ukraine qui a créé un effet domino, inéluctable et fatal pour des économies comme la nôtre.

Certes le gouvernement dit avoir retardé l’échéance. Mais le constat est sans appel la réponse a cette crise est faible, mal préparée, mal outillée. Et indubitablement les autorités sont dans l’impossibilité d’apporter le soutien nécessaire a l’économie comorienne. Le bien être des Comoriens est de nouveau mis à l’épreuve.
Si l’augmentation était donc prévue il faut cependant s’inquiéter des lourdes conséquences sur la vie de nos familles. La précarité qui va s’accélérer et détruire des emplois. Le coût de la vie qui va être impacté, l’énergie qui va fortement augmenter, elle qui était une des plus chères de la région de l’Afrique de l’Est et de l’Océan Indien. SONELEC déjà exsangue va finir d’achever le pouvoir d’achat des Comoriens en appliquant cette augmentation.
Et une question se pose pourquoi une hausse aussi vertigineuse faisant passer les 10 litres de gasoil de 4500 à 6500 soit une hausse de 44% et les 10 litres d’essence de 6000 à 7500 francs. ?
Alors que les salaires stagnent et que tous les produits augmentent. Huiles, sucres, oeufs, beurres, cette annonce est une terrible sanction envers la population. De revenus intermédiaires annoncés hier en grande pompe, le pouvoir sans aucune vision, ni volonté de protéger la Nation par son manque d’anticipation va achever le moral et le portefeuille des Comoriens.
Ce matin le taxi est à 350 FC à Moroni, le pain à 100 francs et la grande baguette à 200 frs. C’est l’anarchie des prix et le ministre qui hésite a annoncé les discussions en cours avec USUKANI WA MASSIWA. Déjà, certains taximen fixent le tarif à 500 profitant de ce vide sidéral de l’État.
Et bientôt, cette crise va s’étendre à tous les produits de première nécessité et les produits carnés seront directement impactés. Une crise énergétique s’ouvre combien sera vendu le kilowatt heure facturé actuellement 132 frs ?
L’État a reporté des mois durant cette hausse craignant un soulèvement durant le mois de Ramadan. Il aura manifestement géré ce temps sans aucune véritable stratégie et avec une navigation a vue qui laisse pantois.
Que faut-il faire ? A ces réponses, a ces crises économiques il faut une nouvelle politique économique et sociale révolutionnaire et adaptée aux réalités. Il faut impliquer davantage le citoyen. Lui permettre de s’enrichir et non de l’appauvrir chaque jour davantage avec de telles décisions creusant davantage les inégalités sociales.
Le COMRED sera à même d’apporter des éléments de réponse dans son projet et en prévision d’une alternance démocratique et République irréversible car attendue et voulue par la population.
LE « ANDA NA MILA », ET LE DÉVELOPPEMENT DES COMORES – Comores Salam Politis (salam-politis.com)
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