Cour de Sûreté de l’Etat !
Trois concepts couplés à de la mauvaise foi et qui nécessitent une clarification :
1. Cour : le contexte et les conditions de sa création ainsi que sa mise en place à l’issue d’un vote par les députés de l’époque pose un problème de légalité et de conformité par rapport au droit et particulièrement des droits de l’homme, quand on sait qu’en 1981, cette période fait partie des plus sombres de l’histoire politique de notre pays ; un pays gouverné d’une main de fer avec la présence et l’appui des mercenaires de Bob Denard dont le colonel Azali lui-même faisait partie. En jetant au pilori certains résistants à la forfaiture, le disciple de Bob DENARD ne fait que jouer les prolongations du match de son mentor et maître d’arme.
2. Sûreté : Quant à la sûreté, ayons le courage de dire que le colonel dictateur sanguinaire n’a pas de leçon à donner en la matière à moins qu’il s’adresse courageusement au peuple comorien les yeux dans les yeux afin de s’expliquer sur les assassinats crapuleux perpétrés par son régime et qui n’ont jamais fait l’objet de la diligence d’une enquête qui permettrait de saisir la vérité ; où est la sûreté dans de telles conditions ? C’est une première question. La seconde question, comment prendre tout un peuple en otage et en même temps oser se livrer à un tel chantage magistral au travers d’une juridiction illégale qui prend des décisions fallacieuses les 19 et 20 mars 2022 en prononçant des sentences qui ne respectent aucun texte et ce dans le seul but de dissiper ses propres échecs, ses complots et ses bavures politico-judiciaires et militaires dans le but de renforcer la dictature en perte de repère et agonisante ?
3. Etat : s’agissant de l’Etat, le concept n’en demeure pas moins un sujet à caution. Peut-on parler de l’existence d’un Etat aux Comores lorsque le pouvoir exécutif c’est moi seul, le législatif c’est encore moi, le judiciaire c’est toujours moi, l’accès aux médias publics réservé à mes amis et moi le colonel Assouamni Azali ; pire encore, la banque centrale c’est moi, l’imam dans les mosquées c’est aussi moi. Tout cela ça fait beaucoup de moi et pourtant le peuple comorien n’a pas besoin de passer plusieurs mois pour déloger le squatteur usurpateur de Beit-Salam, ce palais transformé en camp retranché où sont prises toutes les décisions mettant en péril l’existence d’un Etat comorien digne de ce nom.
Et de rappeler à tous les charlatans du droit qui officient aveuglement sous les ordres du dictateur Azali – qui prétendent être des magistrats sans qualification intellectuelle ni compétence juridique – et qui mordent à l’appât du gain que leurs décisions feront jurisprudence et que demain ils vont avec Azali se trouver devant la Justice, une Justice libre, indépendante et impartiale, afin de répondre de leurs actes de trahison et d’association de malfaiteurs. Ce qui sous entend que si ces magistrats étaient conscients de la responsabilité morale, juridique et donc professionnelle qui pèse sur leurs épaules, ils se seraient désistés d’assister et participer à une telle mascarade politico-dictatoriale orchestrée et téléguidée depuis le palais de la prostitution politique de Beit-Alfudjar (palais de la corruption et du grand banditisme).
Mais face à une telle tragédie qui s’abat sur l’élite de l’île de Ndzuani, à quand l’éveil, le réveil et la voix des Comoriens d’Anjouan vont-ils se faire entendre ? A vous les Comoriens des autres îles, pensez-vous vraiment être à l’abri de la folie répressive de ce régime tyrannique et sanguinaire ? A qui le tour ?
Comme dit le dicton, « quelle que soit la hauteur où l’oiseau vole, il finit toujours par se poser. Azali, sa Cour et toute sa « COURCOUR » savent quand ils ont commencé leur brutalité dans la destruction de notre pays mais ils ignorent quand et comment ils vont périr, puisque qui règne par l’épée périt par l’épée.
4. De la pure et simple mauvaise foi
Le procès de la honte ne fait que valider les mensonges du monologue du colonel Azali et renforce en la justifiant, la position et la posture adoptées, respectées et surtout maintenues par les forces d’opposition à la dictature sanguinaire ; un échec personnel cuisant du dictateur Assoumani Azali. L’autre aveu d’impuissance mais qui n’est que de la pure et simple mauvaise foi de sa part, sa réponse à la journaliste de la BBC qui l’avait interrogé au sujet de la mise en détention arbitraire de l’Ex Président SAMBI dont l’état de santé se détériore et qui nécessite une évacuation rapide vers l’étranger en vue de se faire soigner ; Azali, volubile et avec intrépidité, droit dans ses bottes et feignant d’oublier qu’un juge d’instruction de ce dossier sans contenu apparent aurait rendu une ordonnance magistrale qui autorise une telle évacuation de Monsieur SAMBI fait comme si la Justice sous ses ordres est seule responsable de tous les maux qui gangrènent la société comorienne.
Quelle hypocrisie, quelle malhonnêteté, quelle irresponsabilité et quelle condescendance?
Hassani Abdou
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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