
Décédé à 88 ans, après une carrière bien remplie au service du pays (acteur de l’unité pour l’indépendance nationale, plusieurs fois Ministre, Gouverneur démocratiquement élu de Ngazidja, Ambassadeur à Paris…)
Cet héritier de la lignée princière de Mbadjini fut un patriote, attaché à l’unité de l’archipel, comme beaucoup de responsables politiques de sa promotion. Si on peut évidemment avoir des reproches à exprimer sur son parcours, comme pour tout acteur politique, il demeura profondément un croyant, mettant régulièrement en cause la frénésie de la course pour l’enrichissement illicite de ceux en charge des biens de l’État.
Homme de dialogue, avec une fidélité pour les siens mais protégeant parfois même des opposants, il se révéla empreint d’une sagesse reconnue par tous, dans sa quête persévérante d’une réconciliation entre tous les leaders du pays, de tout bord et de différentes générations. Quoiqu’attendue, en raison de la maladie et de l’âge, la disparition de cet homme d’Etat, jovial et plein d’humour, va créer un vide, en plus du deuil et de la tristesse.
Toujours est il qu’ayant contribué au retour d’Asoumani Azali au pouvoir, en incitant l’ex-Président Sambi à le soutenir, espérant ainsi mobiliser le pays derrière un projet commun d’unité pour le développement porté par deux anciens Chefs d’Etat, il n’hésita pas à défier publiquement la dictature, afin de faire prévaloir son devoir de grand dignitaire notabiliaire à rappeler le pouvoir à la raison et au respect de l’humain.
Qu’Allah Veuille bien lui accorder Sa Miséricorde infinie et une place en Son Paradis, parmi les pieux descendants du Prophète (saws) dont il se réclamait. Avec nos sincères condoléances à tous ses proches et à la Nation.
Salam Politis
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