
Le maillot jaune du marché de la corruption judiciaire: le Procureur de la République Mohamed Abdou La concurrence du marché de la corruption au Tribunal de Moroni est rude, du Magistrat du siège au Magistrat de parquet, le justiciable, conseillé par son avocat, est prêt à miser des sommes colossales voire des biens mobiliers pour soudoyer la justice au détriment d’une justice équitable. La corruption est un fléau dans ce pays; malheureusement, magistrats et auxiliaires de la justice, contribuent, participent à ce désastre public au lieu de l’éradiquer.
Nous allons vous illustrer des affaires de corruption au Tribunal de Moroni dont le Procureur de la République Mohamed Abdou est actuellement le grand bénéficiaire de cette dépravation:
Affaire numéro 1:
Le magistrat Oussama Abasse a facturé la famille d’une jeune de Hadawa la somme de 1 500 000 fc (3049€) en échange de sa libération.
Il a aussi facturé sa famille de Koimbani dans un premier temps 750 000 fc (1524€), puis 100 000 fc (203€) et enfin, un congélateur pour libérer leur enfant.
Malgré cette mobilisation des fonds et du bien mobilier, l’enfant qui devrait passer le baccalauréat est toujours en prison.
Affaire numéro 2:
Le Procureur de la République Mohamed Abdou a facturé Mmadi Ahamada, la somme de 1 750 000 fc (3 557€) en échange de sa libération, malagré tout celui-ci est toujours en prison.
Dans cette affaire, le détenu Mmadi Ahamada, natif de Tsidje, en conflit avec sa femme, native d’Ouzio et Tsidjé, est accusé par sa belle-famille d’Ouzio, d’avoir couché avec ses belles-sœurs. L’accusé dément ses allégations.
Affaire numéro 3:
Le Procureur de la République Mohamed Abdou a facturé 5 000 000 fc (10 162 €) à un Résident malgache, prénommé Raza, en échange, il ne sera pas extradé vers Madagascar.
Ce malgache est poursuivi dans son pays pour vol, le Procureur lui a rassuré qu’il ne sera pas extradé tant qu’il exerce cette fonction
Affaire numéro 4:
Le Procureur Mohamed Abdou a facturé 1 000 000 (2 033 €) à trois jeunes de Babadjani de Hamahamet, en échange de leurs libérations
La détention des ses jeunes est liée à une rixe intervilles entre Babadjani/Dimadjuwu sur un match de football
Dans trois affaires sur quatre, le Procureur de la République a empoché 15 752 €, soit 7 749 984 fc. c’est rien, c’est peu, si une enquête est ouverte pour élucider la régulation et le flux du marché de la corruption au Tribunal de Moroni.
Aujourd’hui, aucun justiciable, ne croît plus à la justice comorienne, du profane au praticien, du simple citoyen au personnalité publique, ester en justice, c’est se préparer à payer les magistrats pour avoir gain de cause ou être acquitté. Les auxiliaires de la justice sont devenus des Traders, des commionnaires, dans ce temple vétuste de la corruption des Toges et des Cols blancs.
Ce monde des toges ne croit plus à leur savoir et savoir-faire, ils participent à avilir, taguer et décrédibiliser leur profession et leur lieu de travail.
Actuellement, le Procureur de la République Mohamed Abdou semble devenu milionnnaire de ce marché de la corruption des Toges noires.
Source: Comores Télégramme

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