– Où sont les Oulémas quand un sujet crucial doit être abordé, quand l’identité de la nation est en danger, quand la religion perd ses fondamentaux? Je ne sais pas.
– Où sont les forces vives de la nation lorsqu’il y a péril en la demeure, lorsque l’avenir du pays est malmenée ? Je ne sais pas.
– Où sont ces pseudos nouveaux Foundi qui envahissent le Web et nous parle des interdits sauf des viols et de la barbarie? Je ne sais pas.
– Où sont les familles des victimes, les papas, tontons et cousins quand il faut parler, se battre et soutenir les associations? Sont-ils coupables, complices ou simplement dépassées? Je ne sais pas.
– Où est la justice quand il faut durement sanctionner, quand il faut qu’elle soit juste, équitable, impartiale? Je ne sais pas.
– Où sont les autorités locales, régionales et nationales quand les citoyens ont besoin d’être défendus ou simplement protégés? Je ne sais pas.
– Où est le président, le garant des institutions et de la sécurité des citoyens? Je ne sais pas.
Ce que je sais en revanche, c’est que d’innocentes petites filles et petits garçons croisent chaque jours sur leurs chemins des pervers sexuels qui finissent un jour où l’autre par avoir raison de leurs faiblesses, et en abusent. Ces bourreaux de pédophiles en puissance agissent impunément sans foi ni loi, couverts par la loi du silence et aidés par un appareil juridique en panne. Pas un homme politique, du pouvoir ou de l’opposition, ni une société civile rebelle, ni même un simple député qui ose prendre le risque de proposer une loi ou même dénoncer simplement la destruction d’innocentes vies: non, et non, ils sont tous aux abonnés absents.

Certes, on a des associations pour accompagner et aider les victimes à surmonter les épreuves. Des associations impuissantes face à l’omerta des proches ou à l’absence d’autorités compétentes en la matière: des structures aux moyens réduits pour dénoncer et lutter efficacement contre ce fléau, sans appuie.
Il faut nous contenter de ces structures et de ces braves gens, parents ou simples individus qui se dressent ici et là pour briser le silence et dire stop, aux viols, aux agressions de tout genres, et même s’ils savent que ce n’est pas suffisant sur le coup, le fait d’insister finira peut-être par réveiller les consciences endormies.
Mais puisque la société est à ce point malade, noyée dans la barbarie, la corruption et l’immoralité, un autre phénomène aussi pervers soit-il apparaît, comme si on en avait pas assez avec ces viols d’enfants à répétition qui brisent des vies et installent désormais la méfiance dans tout lieux et envers toute personne même au sein des familles hélas. Oui, le mal est si profond que ces prédateurs ajoutent à leurs tableaux de chasses les animaux pour satisfaire leurs pulsions perverses.
C’est ainsi qu’après les femmes agressées physiquement puis violées, c’est au tour des enfants et surtout les petites filles qui sont devenus les proies faciles et idéales de ces prédateurs sous le silence accablant et coupable de proches souvent désemparés mais tout de mêmes complices dans leur ignorance. Ils ne vont pas loin pour trouver des petites filles sans défense car la plupart d’entre eux savent qu’ils seront protégés pour l’honneur insignifiant d’une famille, ou d’une personne dont le silence aura sa récompense. Tout cela hélas au détriment de la vie d’un enfant. Ajouter à ces murs de la honte ou le silence se négocie, une parodie judiciaire qui ouvre grand les portes à ces drames devenus par la force des choses, les faits divers qui alimentent le quotidien de nos îles.
Des êtres fragiles, innocents deviennent les appâts de fauves en libertés sans que cela ne provoque ni choc ni émois général, il est à penser que l’espoir d’un changement est pour l’heure quasi nul car manifestement les priorités sont ailleurs. Et voilà qu’aujourd’hui, c’est une vache qui serait la victime d’un viol d’un autre genre, et demain ils s’en prendront aux chèvres et aux poules si ce n’est déjà fait et resté sous scellé. Triste réalité d’un pays dit civilisé qui perd peu à peu ses vertus et sa dignité.
Quand la barbarie s’installe, il n’y a ni foi ni loi, tel est le résultat d’une société en prédiction. Si, après la pédophilie, et la recrudescence des viols sur mineurs, des déséquilibrés mentaux trouvent du plaisir avec les animaux de la ferme et des basse-cours, alors on y ajoute la zoophilie pour être complet dans la descente aux enfers.
Au 19ème siècle la zoophilie n’était que fantasme sexuel avant de devenir au fur et à mesure un véritable penchant. Mais du fantasme à la tentation il n’y a qu’un pas, la pratique. Et malgré son interdiction, dans certaines sociétés elle est courante; voilà que chez nous, hélas, hélas, malgré notre culture, notre religion, nos valeurs humaines, au 21ième siècle on n’échappe pas à ces pratiques barbares et animalières.
Et vous, qu’en pensez vous ?
Ahmed Abdou
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