
Moroni, 29 juin 2020 (AFP)
Les transferts d’argent de la diaspora comorienne ont augmenté d’un tiers au cours des cinq premiers mois de l’année, une hausse attribuée à la solidarité en temps de nouveau coronavirus, selon le gouverneur de la Banque centrale des Comores.
« De janvier au 31 mai, le montant des transferts de la diaspora s’est élevé à 73.988.588 millions d’euros, contre 56.304.503 millions sur la même période l’année dernière, une hausse de 31% », a déclaré à l’AFP lundi le gouverneur de la Banque centrale des Comores (BCC), Younoussa Imani.
Quoique « surpris » par cette progression, le gouverneur de la BCC l’a attribuée à « la solidarité traditionnelle des Comoriens ».
« La question est de savoir quelle sera la situation en juillet-août qui constituent le pic (traditionnel) des transferts avec l’arrivée massive des +Je viens+ (nom donné aux Comoriens résidant à l’étranger, NDLR) durant cette période de grandes festivités nuptiales… Ils ne viendront pas cette année », a souligné le gouverneur de la BCC.
Les Comores, petit archipel pauvre de l’océan Indien, comptent un peu plus de 800.000 habitants. On estime à environ 300.000 personnes le nombre de Comoriens vivant en France, où réside la plus forte communauté comorienne à l’étranger.
Les transferts de la diaspora représentent 20% du produit intérieur brut (PIB) des Comores.
A ce jour, 283 cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le pays, dont sept décès.
Commentaires de Salam Politis
Sur les transferts de la diaspora, Il faudrait juste noter un petit commentaire suivant :
- Le budget annuel effectif de l’État est en moyenne de 80 millions €. C’est pratiquement, ce que la diaspora a fourni en dons en quelques mois.
- C’est quasiment la même somme que l’aide budgétaire accordee par les saoudiens pour régler une année de salaires à la fin du mandat Ikililou, après que les Qataris avaient fourni exactement la moitié pour régulariser 6 mois de salaires sous Sambi.
- Enfin, la diaspora apporte ainsi en quelques mois et sans aucune contrepartie, plus de la moitié du financement pour 3 ans, selon la dernière convention France-Comores, signée à l’Élysée, mais confiée à l’Agence Française de Développement qui ne debourse que sous réserve de mise en oeuvre de conditions drastiques, notamment liées à Mayotte.
- Azali nous déteste mais notre contribution est là et le monde est au courant que nous sommes le premier partenaire incontestable de ce pays.
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