Comores : un ministre ne sert à rien

Beaucoup de comoriens se demandent à quoi sert un ministre. Cette question est répétitive pour un comorien averti et le régime d’Azali vient de donner la réponse. Un ministre ne sert à rien c’est juste une histoire de partage de magot entre bande.

L’histoire d’Aminou soeufou ancien ministre « du service après vente (SAV) » est la preuve concrète. Qu’est ce qu’on a perdu de la démission d’Aminou Soeufou ? Rien. Se précipiter d’en nommé un autre  reviendrait à reconnaitre un vide laissé qu’il faut à tout prix combler.

Il ne servait à rien et cela revient à dire que c’est tout le ministère qu’il faut démanteler. Et oui ce ministère ne serve à rien. On l’appelait « Ministre des affaires étrangères chargé de la francophonie et de la Diaspora». Je ne sais pas si Aminou Soeufou peut citer les pays membres de la Francophonie avec facilité mais une chose le faisait vomir : la Diaspora.

Les Comores forment un archipel de 5 iles. Les 3 iles composent l’Union des Comores. Rajouter Mayotte cela constitue l’archipel physique même si les mahorais refusent cette appartenance. Pour eux les Comores ce sont « les iles voisines » au même titre que Madagascar. Les « iles sœurs »  sont  La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane etc.

La Diaspora forme la 5ieme ile. C’est l’ile la plus costaud, la plus rentable, la plus peuplée et hélas la plus détestée. Azali a dit nous sommes  « des clochards et des sans domicile fixe ». « Nous sommes des laveurs des chiots ». Aminou rajoute que « nous sommes des vaut rien ». Msaidié, « nous avons un mal être ». Bref nous sommes « la peste » indésirable. Or tous les rapports internationaux témoignent notre utilité et la part de la sueur de nos fronts.

Quatre ministres manquent à l’appel mais tout va bien. Cela montre leurs nuisibilités et on peut dire « bon débarras ». Azali démontre qu’on peut vivre sans cours constitutionnelle, sans assemblé, sans ministre juste sa personnalité. A défaut de pouvoir le voir dans un autre monde, il vaut mieux qu’il ne rajoute pas de fardeau en nommant des ministres mendiants qui couteront cher pour zéro résultat.

Personne ne regrette des ministres démissionnaires ou remerciés. Ministre ou pas notre quotidien ne changera pas.

MAHAMOUDOU Ali