La confiance ne se décrète point ! C’est sur ce mur d’airain que le putschiste multi récidiviste Assoumani Azali se heurte avec son projet d’assises bis qu’il voudrait rebaptiser Dialogue national.

Une démarche rejetée par le Front Commun des Forces Vives, le Mouvement du 17 février, le Front Uni pour la Défense d’Anjouan alliée à Ndzouani En Marche, le CNT, la COMRED, ainsi que toutes les structures représentatives de la Résistance contre la dictature aux Comores. Et, pour cause !
Le Colonel Assoumani s’est approprié le prénom paternel pour se confondre par homonymie avec le brillant Imam Al-Ghazali (considéré comme l’ornement de l’islam depuis le 12e siècle). Pour ensuite proclamer publiquement que c’est Le Tout Puissant qui lui aurait autorisé à frauder des élections. Après avoir accompli un putsch militaire en 1999, suivi d’un premier hold-up électoral en 2001 pour lequel, il fut l’unique candidat au 2e tour contre lui-même et se faisant investir par des juristes étrangers. Puis, proférant des menaces de mort aux présidentielles de 2016 pour passer de la 3e à la 1ere place, avec un 3e tour à la clé se clôturant par un résultat à 104%,. Il ne tarda pas à supprimer d’un trait, par décret, une Commission Anti-corruption instituée par le législateur et remplacer la Cour Constitutionnelle par une Cour Suprême dont il est le seul à nommer les membres, prétendant qu’une cour vaut n’importe quelle cour…
On pourrait multiplier la citation des forfaitures dont celle d’un référendum boycotté à 80% selon les observateurs de l’UA (et à plus de 90% par les nationaux) ou encore celle de présidentielles anticipées dont on n’eut même pas besoin d’ouvrir les urnes pour dispatcher les voix, lui permettant de se faire proclamer seul admis dès le 1er tour, par une Commission Électorale (dite) Indépendante. En guise de promotion, on finira par trouver le responsable numéro un gisant sur une mare de son sang dans son bureau, la nuit, emportant ses secrets de polichinelle, sans que la moindre enquête ne soit déclenchée. Tout comme pour des gradés morts exécutés dans les camps militaires dont l’un avait failli être enseveli, la nuit, dans un sac plastique, sans aucune toilette mortuaire, sans prières rituelles et sans que sa famille soit informée du décès.
Cet Assoumani Azali semble croire que tout le monde a la mémoire gommeuse de son Chargé de la Défense qui feint de ne plus se rappeler du sous-officier de sa ville natale dont le corps fut promené dans la capitale, tel un trophée sur le capot d’un landrover !
Pire, il croit ainsi que tout s’achète jusqu’à l’intime, la conscience, la coutume et la croyance…
Il ne s’attendait donc nullement à ce qu’une Résistance Populaire Prolongée initiée avec la diaspora qualifiée de «laveurs de chiottes » pourtant contributive à hauteur de plus 100 millions d’euros par an (hors des apports matériels) puisse être adoptée dans les chaumières de diverses localités d’un archipel soumis à la terreur, à la précarité à l’obscurité et aux multiples violences quotidiennes, au nom d’une Émergence dansante.
Et voilà que pour son monologue assourdissant, il dépêche des opposants préfabriqués, en mal de strapontin, dans une course effrénée pour du racolage voué à l’échec.
Pourtant, de Genève à Bruxelles en passant par Paris, et d’Adis Abeba à Pretoria en passant par Daresalam, une communauté internationale bienveillante ne lui a réclamé que la libération de prisonniers politiques, la tenue dans les délais de procès équitables, la fin des arrestations de journalistes, le respect des libertés publiques et autres préalables susceptibles de diluer un tant soit peu le sentiment de défiance qui marque sa longue et indécente gouvernance d’une encre indélébile. Mais, convaincu que l’art du camouflage et de la tromperie, du bâton et de la carotte ne connaissent point d’horizon indépassable, il rêverait peut-être de l’ultime putsch qui transformerait la «mauvaise peau» qu’il s’est accolé. Dédaigneux du fait que, ne désespérant jamais du Miséricordieux, les oiseaux des îles répètent inlassablement que « Dieu n’est pas un chat sauvage » !
Soilih Mohamed Soilih
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