Que faire face à des attaques ? Que faire face à des accusations d’une violence inouïe ? Que dire à sa famille, à ses enfants, à ses amis et à ses collègues ?
Comment des années d’efforts de dur labeur peuvent-ils être anéantis par une rumeur, par des allégations, par des malentendus, par des simples soupçons ?

Ces questions et mille autres je me les pose depuis plus de 24h après les terribles accusations qui ont été portées sur moi. Mon nom a été divulgué dans une affaire d’agression sexuelle à l’encontre d’une femme. Aucune enquête interne n’a été diligenté auprès des autorités judiciaires.
Des sites internet et des réseaux sociaux ont fait de ma vie une actualité non désirée et s’acharnent à prêcher le vrai et le faux. En moins de 24H sans preuve matérielle, sans élément de droit, on m’accuse à la fois d’un crime, de vouloir m’y soustraire, de me cacher et d’autres jureront m’avoir vu arrêter.
On joue avec mon intimité et on parle de moi comme d’un vulgaire criminel.
Mes amis, mes chers compatriotes et vous qui lisez ici et là, je voudrais présenter sans ambiguïté mes humbles excuses pour ces infamies. Et vous demande tout aussi humblement de ne pas croire en ces mensonges éhontés qui circulent.
À la victime supposée dont je sais pertinemment qu’elle reprendra ses esprits pour éclairer la population et sortir de l’engrenage que nous subissons tous, je voudrai lui dire :
En cette période de lutte intense contre les violences faites aux femmes, je n’aurais de cesse de rappeler que ce combat est le mien et que j’ai toujours manifesté à leur endroit un respect sans borne. En gage l’éducation que j’ai transmise à mes enfants filles et garçons, ou les notions de liberté, de respect des libertés individuelles trônent au sommet.
Je voudrais au nom de Dieu le clément et le miséricordieux vous assurer de ma bonne foi et de l’inexactitude des faits qui me sont cruellement reprochés.
Je n’ai jamais agressé quiconque dans ma vie et encore moins une femme stagiaire nièce de mes amies et collègues du ministère qui me l’ont dument présentée comme leurs filles.
Cette stagiaire dont je préfère respecter l’anonymat est au ministère depuis 4 mois. Elle a effectué un stage qui devait se clore dans mon service. Elle a souhaité un rendez-vous professionnel le jeudi qui lui a été programmé pour le samedi 27 mars 2021.
À la date convenue je l’ai reçue dans mon bureau, dans la matinée pour un entretien rapide de 5 minutes pendant lesquelles elle m’a fait part de son projet professionnel. L’entretien s’est déroulé de manière tres positive.
Ensuite elle a tenu à m’informer qu’elle serait absente pour le reste de la journée puisqu’elle avait prévu d’aller accueillir l’une de ses « mamans » qui travaille au Ministère en provenance de Tanzanie. Au moment de la raccompagner à la sortie du bureau, j’ai, semble-t-il malencontreusement cogné la porte sur elle. Cet acte d’une certaine maladresse, a entrainé un énervement de sa part sans que je ne réalise immédiatement la gravité des faits qui me seront reprochés faussement plus tard.
La stagiaire me qualifie de méchant, un terme quelque peu simple, loin de définir l’horreur qu’elle dit avoir subie. Elle a ensuite dévalé les escaliers et a fait une chute en arrivant en bas. Je l’ai suivie pour lui apporter mon aide circonstancielle, une agente de sécurité l’a aidée à se relever. Elle a refusé mon aide et a couru de nouveau ce qui a provoqué une deuxième chute due à son ample vêtement qui avait causé sa première chute. Les agents tout autour l’ont transporté vers la salle VIP du ministère où de l’eau lui a été proposé. Elle a décliné et s’est précipitée vers l’extérieur et a chuté fort malheureusement une troisième fois.
Le directeur du Protocole présent lors de cette énième chute l’a ensuite embarquée dans sa voiture. Ayant été parfaitement rassuré de sa prise en charge par un de mes collègues, j’ai immédiatement rejoint une réunion au sein du cabinet ministériel.
Dès la fin de cette réunion aux alentours de 12h30, j’ai joint une autre de mes collègues qui se trouve être une autre de ses tantes. Celle-ci s’est présentée à mon bureau. À mon grand étonnement j’apprends que la jeune stagiaire a été emmenée à l’hôpital, et qu’elle a proféré des accusations à mon encontre. Elle m’accuse d’avoir tenté de l’enlacer, ce qui est bien entendu absolument faux !
Mon propos ne sera jamais de dénigrer les propos et autres allégations de cette jeune femme, mais de dire avec fermeté et détermination que je n’ai pas commis le moindre acte d’agression sexuelle.
Bien au contraire tout au long de mon parcours, j’ai été amené à travailler avec de nombreuses femmes et ayant une vie saine et heureuse avec mon épouse, j’ai toujours été un homme comblé et équilibré.
Pourquoi alors ces accusations ? J’entends les commentaires et je reçois les posts qui s’évertuent à penser qu’il n’y aurait pas de fumée sans feu. Libre à eux de le penser, mais c’est de mon devoir et de ma responsabilité de dire la vérité.
Cette femme a malheureusement été contrainte de jeter l’opprobre sur moi et sans en mesurer les conséquences.
Aujourd’hui, je risque des poursuites alors que les nombreux témoignages attesteront j’en suis sûr que j’ai toujours eu un comportement sain et respectueux. Il aura fallu 5 minutes un samedi dans mon bureau pour qu’une carrière soit détruite et que ma vie soit jetée au pilori et à la vindicte. La justice de notre pays est souvent décriée, je veux croire qu’elle fera sur cette affaire la pleine lumière et que la présomption d’innocence qui prévaut sera la règle et non l’exception.
Que Dieu protège Ma famille et nous aide à affronter cette rude épreuve
ABDALLAH MIRGHANE
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