Suite au discours du chef de l’Etat qui a annoncé la levée officielle des mesures de restrictions et d’interdictions de certaines activités telles que les festivités liées aux grands mariages sur l’ensemble de l’Union des Comores, j’ai suivi dans la presse notamment Alwatwan et la Gazette du vendredi 25 décembre 2020, les réactions de différents corps de métiers qui se réjouissent de l’annonce du chef de l’Etat.
Je me demande comment peut-on titrer à la une d’Alwatwan Covide 19 trente cas en 24 h à Mwali et passer de but en blanc à la joie de pouvoir s’adonner aux mashhuli ?
Je voudrai faire remarquer aussi avant d’aller plus loin dans mon propos que sur les photos illustrant les articles très peu de personnes portent le masque ou le portent sous le menton comme si c’était sous le menton que le Covide 19 pénètre dans notre organisme.
Dans la photo d’Alwatwan page 3, illustrant la visite du chef de l’Etat à Com’ Gaz à Mutsamudu on remarque avec étonnement que le chef de l’Etat lui-même a porté le casque de chantier mais pas de cache nez, le Directeur de cabinet lui, ne porte pas de casque mais porte un cache-nez en cache -menton.

Ce constat illustre bien le laxisme des Comoriens y compris au sommet de l’Etat. Pour revenir à mon propos, j’aimerai que nos économistes puissent nous démontrer qu’en dehors du Grand mariage point de développement pour les Comores.
En effet si c’était le cas on le saurait car cette pratique existe avant l’État comorien lui même
Tantôt on nous parle d’investissements étrangers comme solution, de développement de la pêche vers l’exportation, même chose pour l’agriculture.
Il est vrai qu’à première vue avec le Mashhuli il y a de l’argent qui circule mais ne s’est-on jamais posé la question de l’origine de cet argent et de sa destination finale ?
Le surendettement de nos je-viens , l’importation de tout ce qu’on consomme , fait que les grands mariages ne génèrent qu’une économie saisonnière et des problèmes sociaux aux seins des familles ici et dans la diaspora.
De plus le mélange des genres inauguré par le discours du chef de l’État entre anda na mila et administration locale va compliquer encore plus le système.
Ā mon humble avis, et en accord avec l’adage comorien qui dit « mashuhuli yo ufanyiawa ni wendza muyo » , je choisis la santé au lieu de l’économie basée sur l’endettement à vie des familles comoriennes .
Je choisis la santé ce d’autant plus que les structures sanitaires n’ont pas évolué d’un iota et que la vitesse de contamination du nouveau Covide risque de rendre la situation ingérable dans les centres spécialisés .
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