Marseille, 3 fév 2021 (AFP)
Vingt-six ans après sa mort, Ibrahim Ali, un adolescent tué en février 1995 par un colleur d’affiches du Front national, va avoir une avenue à son nom à Marseille, à l’endroit où le crime a eu lieu, a annoncé mercredi l’élue Samia Ghali.

« Je n’ai jamais raté une commémoration du 21 février. (…) En faisant cela, on dit à ces jeunes des quartiers, +on a corrigé, on a réparé une anomalie, un pan de l’histoire de Marseille qui était écrasé+ », a déclaré à l’AFP l’ex-sénatrice PS, aujourd’hui maire adjointe de Marseille.

Un rond-point portait déjà le nom d’Ibrahim Ali dans le 15e arrondissement mais l’ancienne majorité, dirigée pendant 25 ans par Jean-Claude Gaudin (LR) n’avait jamais donné son nom à une rue malgré les demandes incessantes de ses proches notamment.
Ce sera désormais la très longue avenue des Aygalades, qui traverse les quartiers déshérités du 15e, qui portera le nom d’avenue Ibrahim Ali. Jusqu’à présent, seule une simple plaque figurait sur cette avenue à l’endroit où l’adolescent de 17 ans avait été tué dans le dos après avoir été pris pour cible à une quarantaine de mètres de distance, alors qu’il courait pour attraper son bus, vers sa cité de la Savine. Avec quelques camarades, Ibrahim Ali sortait d’une répétition de rap.
Le conseil municipal du 8 février entérinera ce choix, presque 26 ans presque jour pour jour après cet homicide.
Au procès, le délégué général du FN de l’époque, Bruno Mégret, avait invoqué « une légitime défense dans l’esprit ». Une thèse qui avait été balayée par l’avocat des parties civiles, Me Gilbert Collard, devenu député apparenté FN en 201
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